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 don't believe what you see. /r.

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Arya Seaworth

Arya Seaworth


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MessageSujet: don't believe what you see. /r.   don't believe what you see. /r. EmptyLun 4 Juin - 16:41



Citation :
Fill the glass
Cause the last few days
Have gone too fast
So let give em hell

halestorm - here's to us / mangos

Plaire était devenu un besoin constant pour Arya. Montrer son corps, faire apprécier ses forme, se remuer sensuellement et constater du contentement des hommes était devenu un besoin vital, même. Souvent trop meurtrie par son anorexie et sa remise constante en question, la jeune femme désormais libre se plaisait à exposer sa peau laiteuse à qui la paierait et qui l'apprécierait. Très peu vêtue et confinée dans une petite pièce à part, Arya boucla une dernière mèche de sa chevelure de feu tout en s'observant avec attention dans le grand miroir sale et brisé aux quatre coins de sa "loge". Ce petit débarras dévêtu de tous ballais et serpillières en tout genre n'avait rien de la loge que pouvait se payer sa cousine Cissy, véritable strip-teaseuse reconnue. Arya elle, n'avait droit qu'à un placard sympathiquement prêté par le gérant sous ses supplications et le coup de pousse de sa merveilleuse cousine. Si d'habitude la rouquine ne supportait pas qu'on lui vienne en aide, la situation était tout autre et elle avait vivement remercié Cissy pour son geste. Se changer dans un couloir trop visité ou derrière des poubelles pleines à craquer, très peu pour elle. Un placard à ballais n'était pas si mal que ça, finalement. Une cigarette au bec, elle tira une longue latte de tabac qu'elle recracha face à au miroir comme pour se cracher son venin à la figure. Rien de ce qu'elle pouvait voir dans cette glace ne lui plaisait. Ses paupières se fermaient sans aucun effort et ses cernes témoignaient de cette fatigue qui harmonisait le tout en un visage livide et fantomatique. D'un coup de doigt expert elle envoya valdinguer son mégot un peu plus loin et enfila sa tenue de "scène". Ce terme était plutôt réservé à Cissy qui faisait elle, de vrais shows, sur une vraie scène et qui gagnait plutôt bien sa vie. Arya elle se contentait d'une petite robe en soie récupéré chez sa cousine, et de sous-vêtements ramenés de New-York. Tout ça pour la maudite somme d'une cinquantaine de dollars. La Louise encore en elle trouvait ça bien trop peu. Et l'Arya bouillonnante se réjouissait de pouvoir tâter de nouveau quelques billets afin de pouvoir manger un morceau ou s'acheter un nouveau paquet de clopes. Elle bomba la poitrine, s'efforça a afficher un sourire mi-amusé mi-aguicheur et sortit de son débarra pour une salle pour le moins glauque et pittoresque où l'attendait un pervers pas assez riche pour se payer le luxe Cissy mais assez en manque tout de même pour dépenser un peu pour la simplette Arya. Laissant son regard détailler cette homme plus gras que grand, la rouquine refoula sa nausée et s'approcha d'une démarche féline, ses mains caressant sensuellement ses cuisses laiteuses, remontant jusqu'à effleuré le tissus fin et soyeux de sa robe. Arrivée vers l'homme, elle se tourna de manière à lui faire dos et laissa la musique l'emportée. Lors de ses danses privées, la demoiselle préférait éclipser son âme au delà des notes, et laisser son corps faire le travail. Danser pour des pervers relevait d'un miracle pour ce caractère de feux qui ne demandait qu'à empoigner leur cou et les dérober de tous leurs objets de valeur et dollars. L'Arya rêveuse et avide de musique laissa bercé sa conscience tandis que son corps continuait ses mouvements de bassins sensuels, frôlant l'homme conquis et transpirant de désir. Une voix familière la tira vite de ses rêveries de voyages et d'amour. Laissant passer un instant, la rouquine se retourna, désormais en sous-vêtement (sans s'être rendue compte d'avoir ôté sa robe) et se retrouve face à Ethan qui la dévisagea sans une quelconque émotion. Les premières secondes, Arya se sentie honteuse et voulu se cacher, faire l'autruche ou retrouver sa loge minable de danseuse de second choix. Et puis, reprenant peu à peu possession de son caractère, d'elle, elle haussa les épaules et afficha même un air aguicheur. Son corps ne laissait pas son petit ami indifférent, elle le savait pertinemment. Alors, autant en jouer. Elle se dandina fémininement jusqu'à être à quelques centimètres de son visage. « Faut bien que je gagne ma vie. » se justifia-t-elle sans plus de conviction. Même si elle lui appartenait, qu'elle pensait lui appartenir, Arya gardait une part de liberté et de sauvagerie en elle. Ethan l'avait complètement conquise, et si elle ne supportait pas la simple idée qu'il puisse aller voir ailleurs, l'idée qu'elle puisse le faire ne la dérangeait pas tant que ça. Même si, au fond, elle savait qu'elle ne l'oserait jamais.
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Ethan Russell

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MessageSujet: Re: don't believe what you see. /r.   don't believe what you see. /r. EmptyMer 6 Juin - 13:45

Ca puait la clope, là-dedans. Et le café froid. Quiconque passant la porte à ce moment-là n'aurait pas supporté cette odeur âcre qui vous enserrait la gorge et le nuage de tabac opaque que rien ne pouvait faire flancher. Pourtant, Ethan se complaisait dans ce taudis et cette atmosphère miteuse, prompte à alimenter son spleen. Les yeux injectés de sang et le teint rendu livide par le manque de sommeil et l'abus de caféine, il continuait à taper compulsivement sur cette machine à écrire vieillotte comme si sa vie en dépendait. Parfois l'inspiration le prenait brutalement avant de le régurgiter tout aussi violemment, le laissant hagard et abattu. Tandis que sa Camel se consumait toute seule à la commissure de ses lèvres, Ethan écrivait. Beaucoup. Parfois, il lâchait un juron quand ses doigts fébriles dérapaient et ne lui laissaient pas l'occasion d'effacer sa bourde. L'inconvénient de la machine à écrire. Mais le trentenaire y tenait : comme ses auteurs favoris, il prônait l'écriture quasi-automatique, qu'on ne guidait pas. Ni ne brimait. Il se contentait de coucher ses émotions brutes de décoffrage, sans jamais les envelopper de fioritures inutiles. C'était pas du Maupassant, c'était pas du Zola, mais ça lui parlait. Et pour ce faire, Ethan affectionnait tout particulièrement cette connerie allemande datant des années quarante qui semblait increvable. Elle continuerait à imprimer inlassablement des caractère sur du papier bien après qu'il soit bouffé par les vers, aimait-il à penser. Une main perdue dans sa crinière brune hirsute, songeur, Ethan prit quelques minutes pour lire ce que sa nouvelle journée d'égarement avait bien pu produire. Ce bouquin avançait bien. C'était l'histoire d'un américain moyen, d'un carcan trop étroit et d'une crise de la trentaine qui balaie tout sur son passage. Le bouquin d'un homme moderne, socialement intégré, un peu bobo qui attendait le déclic pour tout envoyer en l'air. Sa vie entière. Sa famille exigeante et jamais satisfaite, sa femme bourgeoise et froide, son travail de bureau qu'il détestait... Tout. Bien sûr, c'était par amour. Cette passion incandescente qu'il découvrait subitement et pour laquelle il était prêt à être parfaitement consumé. Mais c'était pas une histoire joyeuse. Ethan ne savait pas faire, écrire le bonheur. Peut-être parce que ce sentiment lui échappait totalement. Alors comme lui, ses personnages souffraient perpétuellement de cette existence qu'ils savaient vaine et de ce monde qui perdait les pédales, peuplé de cons. Ils étaient solitaires consentants mais paradoxalement erraient telles des âmes en peine à la recherche de ce concept totalement archaïque de passion destructrice. Ils étaient inconscients, colériques, tristes, défaitistes et profondément instables. Tous des anti-héros par excellence et chacun d'entre eux portait un peu d'Ethan en lui. Hagard et engourdi, il finit par se décoller de cette saloperie de machine pour étirer ses membres ankylosés. Après une douche froide (l'eau chaude ne fonctionnait plus depuis que le trentenaire avait omis un énième rappel de facture), Ethan enfila une chemise à carreaux froissée et un vieux jean élimé pour se tirer de cette piaule minable. La nuit allait tomber et c'était là qu'il préférait la ville puisqu'elle apparaissait sous son véritable jour : sale, sombre et suintant le vice par tous les pores. Sa démarche traînante le mena naturellement dans le club glauque où officiait Arya. Ethan n'avait pas pensé à prendre du fric sur lui et se pointer au Diablo sans payer sa tournée n'était pas envisageable. Arya le rincerait toute la soirée, il pourrait lui retirer cet uniforme cheap pendant sa pause et aurait même de quoi se divertir en cassant la gueule d'un pauvre type qui loucherait sur son joli petit cul. « Oh, je suis désolée. Arya est déjà en bas avec un client. Mais si vous êtes prêt à mettre un peu plus cher, Ruby fera l'affaire. Toute aussi rousse et bien roulée. » Blackout. Le sang qui afflue trop violemment jusqu'à ses tempes et cette putain de carotide qui palpite. Et cette envie dévorante de tout péter à commencer par ce visage souriant qui parlait de sa copine comme d'un putain d'objet. Seuls ses yeux sombres reflétaient sa rage. Le reste de son corps demeurait parfaitement calme tandis qu'Ethan poussait d'un coup d'épaule la serveuse pour se diriger vers le sous-sol. La gamine l'apostrophait mais il n'entendait rien. Le seul son qui parvenait à ses oreilles était le mensonge d'Arya évoquant à demi-mot son job minable de serveuse et le grognement crédule et désintéressé qu'il eut pour seule réponse. En bas, il ne put que contempler ce spectacle de désolation : une pute en lingerie fine se frottant à un vieux pervers bedonnant en manque. Ethan manque leur gerber à la gueule. A tous les deux. A la place, il offrit à sa petite amie le regard qu'elle détestait tant : celui où l'on ne distinguait rien d'autre que le plus froid des mépris. Elle détestait qu'il ne lui accorde pas d'importance et il ne supportait pas qu'elle le prenne pour un con. Epaté par son calme, Ethan se dirigea en deux enjambées sur le gros tas ratatiné sur son vieux fauteuil décrépi. « Dégage. Maintenant. » siffla-t-il à l'intention du porc, d'un ton assez menaçant pour le faire suer. Ethan n'avait même pas envie de détruire ce visage. Son faciès faisait assez pitié comme ça. Et ce n'était pas lui qu'il voulait faire souffrir. C'était juste un pauvre type obligé de payer pour obtenir des faveurs. Pathétique et ridicule, ouais. Mais profiter de sa vulnérabilité ne serait pas gratifiant. Par contre, Arya... Ethan lui en voulait. Malgré (tous) ses mauvais côtés, c'était un type intègre, viscéralement accroché à ses valeurs. Bien sûr qu'il était un connard. Mais un connard honnête. Qui répugnait la fourberie, le mensonge et toutes ces conneries égoïstes propres à l'espèce humaine. Toujours aussi nonchalant, il ne détailla qu'à peine la silhouette désirable qui s'avançait en minaudant. Il voulait la voir chialer. S'excuser. Le supplier. S'effondrer. Il désirait que son maquillage de pute coule, qu'elle hurle et qu'elle ne soit plus qu'une poupée désarticulée fragile et excessive. Celle qu'il aimait. Pas cette traînée incapable de résister à la vue d'un billet. C'était pas elle, ça. « Garde tes justifications merdiques pour quelqu'un que ça intéresse. » répliqua Ethan sans une once d'émotion dans la voix - aussi tranchante et froide qu'un coup de poignard. « Je savais que t'étais avide de fric mais je te connaissais pas menteuse. » Son regard sombre d'une noirceur aussi attirante que dérangeante croisa enfin ses yeux azurs avec une indolence et une indifférence qui feraient bondir n'importe qui. Il ne voulait pas s'emporter, même s'il en crevait d'envie. Parce que s'emporter, ça voulait dire crier, se faire mal et se sauter dessus dans la foulée. Or, Ethan n'avait aucune envie de la toucher. Arya portait l'odeur de ce type répugnant sur tous ses pores. « T'attends quoi pour me servir un verre ? » conclut-il d'un ton sec. N'était-elle pas là pour ça, normalement ? Et seul l'alcool semblait capable d'éteindre l'incendie de son être qui menaçait de se déverser d'une minute à l'autre, ravageant tout sur son passage et elle la première.

Spoiler:
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Arya Seaworth

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MessageSujet: Re: don't believe what you see. /r.   don't believe what you see. /r. EmptySam 9 Juin - 14:58

Toujours enfermée dans un carcan rythmé par ses parents, la rouquine n'avait jamais eut son mot à dire sur quoique se soit. Sa façon de s'habiller, ses heures de repos et celles où elle devait étudier (des matières qui ne lui plaisaient pas forcément qui plus est) et surtout, le choix de son fiancé. Si, avant sa fuite, Arya ou Louise, était une jeune femme douce, souriante, très (trop) bien élevée et un peu coincée, depuis qu'elle avait prit la route, la jeune femme ne se reconnaissait même plus elle-même. Et ses poumons déjà complètement pourris pouvaient aisément en témoigner. Ainsi que son nouveau boulot. Seulement ce travail sale et affreusement humiliant, Arya n'en était fière qu'à moitié. Montrer son corps et le faire apprécié, voilà ce qui lui plaisait dans le fait de danser pour des inconnus. Mais l'attitude de ceux-ci (en plus désespérés puisque incapables de payer un peu plus pour profiter d'une danse bien plus assurée et d'une danseuse bien plus belle et pulpeuse) la dégoûtait très nettement. Seul le besoin constant de l'argent, ce besoin qui ne l'avait pas quitté de sa vie d'avant, comme elle se plaisait à l'appeler, réussissait à lui donner le courage de continuer se déhancher sensuel destiné à élever au plus haut l'excitation de son client lorsque Ethan entra en trombe dans cette salle obscure et étriquée. Ok, elle lui avait légèrement mentit sur son boulot au Garden of Eden. Mais lui avouer qu'elle dansait presque totalement dévêtue pour des hommes pervers à souhait mais pas assez riche pour se payer une vraie danseuse, n'avait pas été possible. Elle n'était qu'un second choix, la strip-teaseuse des pauvres, et apparemment pour son petit ami, rien d'autre qu'un prostituée. Oui, l'appel de l'argent était bien plus fort que sa propre conscience. De toute façon, en quittant sa petite vie bien tranquille et ses parents en les volant sans aucun remords, la conscience d'Arya avait filé depuis un bien long moment. « Oh, ne sois pas si sec, mon amour. » articula-t-elle faussement aguicheuse. Au fond, voir Ethan planté face à elle et la regardant de cette façon affreusement neutre et en même temps hautaine la transperçait. Il lui faisait mal, atrocement mal à la juger comme ça. L'envie de le gifler lui brûla la main. Il ne sentirait rien de toute façon et elle risquerait de l'énerver encore un peu plus. Après tout, elle lui avait mentit. Elle était en tord. Et il avait raison de la regarder ainsi, de lui parler sèchement. Et sa démarche féline, ses yeux pleins d'un désir et d'un amour constant ne calmèrent en aucun cas la rage de son petit ami bien décidé apparemment à lui faire payer cet affront. Arya arqua un sourcil. Depuis quand lui donnait-il des ordres de la sorte ? Mais soit, d'un air taquin et toujours dénudée, la rouquine frôla les lèvres de son compagnon en même temps que son corps stoïque et fit volte face afin de lui servir un verre de scotch. D'un geste précis, elle fit glisser le verre jusqu'au bout du comptoir près duquel se trouvait un Ethan qui n'avait pas encore bougé. Elle se servit la même chose et amena son verre à ses lèvres, ne lâchant pas son petit ami des yeux. « Tu vas finir par enraciner. » Elle tapota le siège à côté d'elle et croisa les jambes sensuellement tout en courbant le dos pour relever sa poitrine généreuse. Quitte à être une pute de second choix, autant que son petit ami en profite. La baise lui permettra peut-être de le rendre moins furieux et coincé vis à vis de son "métier". Presque experte, Arya posa sa main sur la cuisse d'Ethan en le dévorant des yeux. Pour le moment, seule Arya était présente en elle. L'Arya forte, aguicheuse, libre et pleine de vie. Et le comportement d'Ethan pourtant plus méprisant que d'habitude ne la ferait pas flancher. Pas maintenant, pas encore.
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Ethan Russell

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MessageSujet: Re: don't believe what you see. /r.   don't believe what you see. /r. EmptyJeu 21 Juin - 17:00

Malgré ses quelques (infimes) efforts pour tenter de calmer les chevaux enragés qui galopaient fiévreusement en lui, aussi corrosifs que de l'acide coulant dans ses veines, Ethan ne parvenait pas à faire redescendre la tension. C'était un impulsif. Un sanguin. Paradoxalement, il savait également faire preuve de discernement et s'avérait réfléchi lors des décisions les plus importantes de son existence. Quant au reste... Il fonçait dans le tas, tête baissée. Même droit dans un mur, cela ne l'effrayait pas. Heureusement pour Ethan, il n'était pas expressif. Pas du tout. Son regard d'encre rivé sur Arya accompagnait le même visage stoïque qu'il affichait sur son paternel tandis que ce dernier levait encore et toujours la main sur lui, jusqu'à en être épuisé. Aucun muscle ne tressautait, rien ne le trahissait : il paraissait parfaitement nonchalant et désintéressé de tout, comme à son habitude. Seuls ses yeux brillaient d'une noirceur difficilement contenue tandis qu'ils glissaient sur la silhouette désirable et minaudante de sa petite amie. Pour n'importe quel homme, il aurait été incroyablement facile d'oublier ce léger incident pour fondre en elle avec la fougue bestiale qui caractérisait la plupart de leurs ébats mouvementés et souvent motivés par une engueulade quelconque. Mais Ethan n'était pas de ceux-là. C'était un éternel torturé, trop lucide pour être satisfait, trop compliqué pour être heureux. Un dépressif inavoué un brin masochiste : parce que dans cette situation-là, la seule chose qu'il désirait d'Arya c'était la provoquer. La pousser encore plus loin dans ses retranchements. La blesser comme son mensonge le faisait souffrir. Plus que tout, Ethan détestait le fric et toutes ces superficialités. Peut-être élitiste et snob' dans ses convictions, il méprisait royalement ceux qui s'y accrochait alors qu'un homme ne se jugeait pas par ce qu'il possédait (ou non) mais par sa valeur. Savoir Arya aussi loin de ses préceptes n'était jamais facile. C'était d'ailleurs leur principal sujet de discorde bien qu'en temps normal, Ethan se contentait de railler ses envies idiotes de petite bourgeoise. Sans mesquinerie aucune. Mais... il y avait un gouffre entre posséder un attrait pour le pognon et s'exposer presque-nue pour en avoir davantage. A cet instant, le brun ne savait pas ce qui motivait véritablement son coup de sang : se rendre compte qu'Arya était à mille lieux de lui et prête à tout pour ce capitalisme qu'il exécrait ? Ou bien réaliser que d'autres hommes jouissaient du spectacle attrayant de ce corps qu'il pensait sien ? Ethan n'était pas démonstratif dans la plupart de ses émotions et la jalousie en faisait parti. Il ne se permettait jamais une remarque et s'il s'en prenait physiquement à un homme trop entreprenant avec Arya... c'était juste une excuse pour se défouler sur quelqu'un sans passer pour le bagarreur de première qu'il n'était pas. Néanmoins, à sa façon tordue et détachée, Ethan était possessif. Il considérait la rouquine comme son âme soeur, au sens le plus pur du terme : ces anciens hommes que le courroux des Dieux divisèrent en deux et qui passèrent l'éternité à retrouver leur moitié. Arya était celle-ci. Ils étaient semblables, auto-destructeurs et fougueux. Sombres et fragiles à la fois. Leur amour n'était souvent qu'un échafaudage branlant qu'une pichenette pouvait renverser mais ça lui suffisait. Et imaginer ce corps laiteux en effleurer lascivement un autre que le sien lui donnait des envies de violence que personne ne pouvait lui ôter. Seul quelques verres l'apaiseraient. L'alcool et sûrement pas les moues d'allumeuse d'Arya qui jouait de son rôle de midinette à merveille. Mais au lieu de lui échauffer le bas-ventre, son attitude incendiait son coeur et lui donnait envie de l'arracher de sa poitrine pour le faire taire. Elle était insupportable. Et désirable. Mais le rejet primait et c'est pourquoi ses yeux n'accrochaient ni à sa peau satinée et encore moins à ses seins ronds, joliment mis en valeur par une lingerie fine. Après s'être enfilé un scotch d'une traite, Ethan se resservit une dose bien plus conséquente avant de se laisser choir sans distinction aucune près d'Arya. « Je ne compte pas m'éterniser. » répondit-il calmement (et machinalement), en écho à sa dernière remarque tandis que ses yeux noirs suivaient distraitement du regard la main caressante qui glissait sur sa cuisse. Pesant ses mots, Ethan prit soin de faire naître une once de suspens dans ses propos, tandis que ses yeux rencontraient enfin ceux, lubriques, d'Arya. « Il paraît qu'une certaine Ruby te ressemble beaucoup... » Un maigre sourire en coin, caustique, vint agrémenter ses propos tandis qu'Ethan ne la quittait pas de ses prunelles incendiaires. Elle voulait jouer à ça ? Il allait lui aussi prendre part à la partie. Lentement, le brun dégagea une mèche flamboyante de la nuque de la rouquine pour laisser ses lèvres parcourir en un frôlement suave sa peau fine de porcelaine et murmurer à son oreille : « J'ai besoin de comprendre ce que tu ressens quand un homme te dévore des yeux et te considère comme sa chose. » Silence pesant. Ethan dévia un instant son souffle chaud et retrace la ligne de la mâchoire délicate d'Arya de baisers fiévreux, presque bestiaux. C'est pas l'amour qui le guide, ni le désir : c'est cette colère contenue et cette envie de la rendre aussi dingue que lui. « Et j'ai très envie de me laisser séduire par une beauté dénudée dont le seul but est de me plaire. » Sa voix naturellement rauque se fait plus caressante tandis que son murmure lascif et provocateur s'éteint enfin. D'une pichenette, Ethan retire la main d'Arya de sa cuisse et se lève prestement, son verre à la main. Lui aussi, termine sa course sur le comptoir, vide. L'homme quant à lui attend calmement une réaction de sa petite amie, souvent impétueuse. Il ne tente pas de dissimuler l'étincelle de défi qui brille dans ses yeux d'un noir profond tandis qu'il s'écarte, mimant rejoindre la sortie.
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MessageSujet: Re: don't believe what you see. /r.   don't believe what you see. /r. EmptyMer 27 Juin - 20:28

Même si elle laissait ce masque d'aguicheuse qui ne lui ressemblait absolument pas sur son visage, au fond d'elle, Arya avait conscience que cette situation était entièrement sa faute. Et faire taire cette culpabilité qui la rongeait au fond de son ventre à petit feu était presque aussi douloureux que de voir son petit ami la regarder comme la dernière des traînées. Elle l'était après tout. Enfin, un peu. Se dandiner pour le plaisir des yeux d'autres hommes faisait d'elle une traîné ? Confuse, la jolie rouquine préféra garder ce masque de poupée de cire aux yeux de velours pleins d'un désir un poil forcé, espérant qu'Ethan finisse par céder à ses avance plutôt qu'il ne continue de la regarder de telle façon que sa culpabilité prenait peu à peu le dessus sur son assurance. Si autrefois Louise avait été une femme sensible, timide et lâche, aujourd'hui elle se redécouvrait forte, pleine de charme, aguicheuse et maligne. Enfin, jusqu'à un certain point. Imitant son compagnon un poil plus féline, Arya avala son verre de scotch d'une traite, certaine qu'elle ne s'en sortirait pas grâce à des galipettes ce soir. Et pourtant, Dieu seul savait que les corps à corps auxquels elle s'adonnait avec son amant avaient le don de tout lui faire oublier. Est-ce que grâce à un geste expert de la tête pour faire virevolter sa chevelure de feu, des lèvres mise en avant pour faire pulpeuses et quelques avances allumeuse ce schéma se reproduirait pour son plus grand plaisir ? Apparemment non. Vexée de l'attitude d'Ethan, Arya serra la mâchoire et préféra se concentrer sur quelque chose de plus intéressant comme les lanières de son porte jarretelles avec lequel elle s'amusa à jouer comme si plus rien n'était intéressant autour d'elle. En réalité, plus Ethan avançait dans ses propos, plus la culpabilité prenait le dessus sur toutes les autres sensations qu'elle avait put ressentir jusqu'à présent. Et naissait en elle une sorte de jalousie-possessivité maladive qui la ferait certainement sortir de ses gonds prochainement. Arya était comme ça. Impulsive. Et Ethan l'avait comprit depuis pas mal de temps puisqu'apparemment il s'amusait à la rendre folle, à la détruire encore un peu plus chaque jour, à s'amuser avec son cœur comme il pourrait s'amuser avec sa machine à écrire ou un paquet de clopes usées. C'est un beau salaud et la rouquine aimerait le lui cracher à la figure comme elle aimerait cracher le scotch avalé trop vite qui lui brûle la gorge et lui chauffe le ventre comme jamais. Les dires de son petit ami la blessèrent au plus haut point et Arya se rendit finalement compte à quel point elle avait été et était toujours ridicule dans ses sous-vêtement coquins de second choix et déjà usés par des danseuses bien plus talentueuses et désirées qu'elle. Avide d'argent et peinant à se débarrasser de se caractère de petite fille gâté qu'elle avait put être jadis, elle ne s'était pas rendue compte à quel point se boulot, qu'elle avait accepter à la va-vite sans réellement réfléchir la rabaissait au plus haut point. Laissant les lèvres de son amant parcourir son cou avec lenteur, la rouquine laissa échapper un soupir incontrôlé qu'elle regretta bien vite. « Arrête. » Sèche et tranchante, elle changea complètement de visage pour afficher des yeux d'un noir menaçant. Tout désir précédemment envoûtant s'était bien vite remplacé par de la haine et la jeune femme se dégagea d'un geste brusque de l'étreinte sur-jouée d'Ethan. Il finit cette tirade insupportable pour les oreilles d'Arya et elle resta sur place comme inerte, incapable de rétorquer quoi que ce soit de potable, qui puisse le pousser lui aussi dans ses retranchement. Pour se donner du courage, elle prit la bouteille de scotch qu'elle porta à sa bouche et avala une énième gorgée et espéra être saoule en deux secondes trente afin de ne plus répondre de ses dires et ses gestes et ainsi, pouvoir tenir tête à son petit ami. Sobre, cette tâche lui était impossible. Il avait cette attraction, ce pouvoir sur elle qui la rendait faible. Complètement faible. Et haineuse aussi. En un saut félin et maladroit, elle le se retrouva près de lui et attrapa son bras afin qu'il lui fasse face. « T'es un pauvre mec Ethan, PAUVRE. » Peut-être avait-elle été trop sèche. Peut-être avait-elle élevé un peut trop la voix. Mais Ethan la connaissait par cœur et ses excès de colère, il en avait l'habitude. D'autant plus qu'il s'en jouait et adorait visiblement la faire sortir de ses gonds. Le salaud. « T'auras le droit qu'à la pauvre fille qu'on paye trois fois rien, qui porte les vieux sous-vêtements des autres et qui a un cagibis en guise de loge. » Elle se radoucit. Il n'avait pas le droit de la faire rager de la sorte. Et elle n'avait pas le droit de lui en vouloir. Elle était fautive.
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