after every party i die. ∞ etta visconti

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Henrietta 'Etta' Visconti
✚ desirous of everything at the same time. ✚

PRÉNOM(S) ɕ Henrietta, appelée Etta. Ses seconds prénoms elle a préféré les oublier, ils lui rappelaient trop ses origines.
NOM ɕ Visconti. Non hérité de son paternel bien évidemment, descendant d'une famille d'immigrés italiens ayant fait fortune sur le territoire américain.
AGE ; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ɕ vingt-trois ans, quatorze septembre à Tulsa.
NATIONALITÉ ɕ italo-américaine, la seule trace de ses origines qu'elle assume encore avec fierté.
GROUPE ɕ greasers, sa nouvelle famille.
STATUT ɕ profondément éprise de sa liberté, et peut-être aussi un peu d'un certain garçon...

ɕ Elle n'a pas reparlé à ses parents depuis qu'elle a claqué la porte de chez elle. Ils ne lui manquent absolument pas. Par contre, elle croise régulièrement son frère et ne parvient jamais à dissimuler la haine qu'elle éprouve pour lui. On ne compte plus le nombre de fois où elle en est venue aux mains avec lui.
ɕ Elle est dyslexique, peut-être la seule chose dont elle a honte et qu'elle garde pour elle. Même les Greasers, qu'elle considère comme sa famille, ne sont pas tous au courant.
ɕ Elle a toujours su faire la différence entre l'amour et le sexe. Elle comprend que certains aient besoin de ressentir des sentiments forts pour passer à l'acte avec une personne mais ce n'est pas son cas. Le désir de la chair est un besoin qu'elle aime combler, amour ou non.
ɕ Elle n'a aimé qu'une seule et unique personne dans sa vie et sait que ça ne changera jamais. Peut importe ce qui arrive il est le seul pour elle, et elle sait que l'inverse est valable également.
ɕ Elle a presque tué une Socs qui tournait justement de trop près autour de son homme. Si elle est d'un tempérament impulsif au quotidien, tentez de lui voler ce qu'elle a de plus cher et elle deviendra carrément féroce et sans limites.
ɕ Elle chante très bien et sa guitare n'est jamais très loin d'elle.
ɕ Elle n'a jamais passé son permis, ce qui ne l'empêche pas de conduire les voitures de ses amis. Elle est fière de dire qu'elle n'a jamais eu d'accident.
ɕ Elle rêve de prendre le large, visite le pays, et même le monde. Mais quelque chose la retient encore à Tulsa.
ɕ Elle ne se perd jamais en longs discours. Si elle a quelque chose à dire elle le dira purement et simplement, parfois de façon crue et vulgaire, mais au moins le message sera passé.
ɕ Sa garde robe est des plus minces, jeans troués, minis shorts, deux robes d'été et une dizaine de t-shirt et débardeurs. Mais la seule pièce de son dressing à laquelle elle tient c'est la vieille veste de cuir râpé qu'il lui a laissé avant son départ.
ɕ Elle n'écoute que des vieux tubes de rock. Elle ne boit que de la bière et de la téquila.

« someone like you »

PSEUDO/PRÉNOM ɕ gloomyroad / laura AVATAR ɕ ma belle kristen.
COMMENTAIRE ɕ je nous aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... A LA FOLIIIIIIIE !

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« Henrietta ! Si tu passes cette porte ne songe même pas à revenir. » Le ton glacial de son père eut l’effet d’une gifle violente. La brunette se retourna vivement, vrillant son regard noir dans celui de Lorenzo Visconti qui se tenait à quelques pas d’elle, sa femme à ses côtés, impassibles. « Alors regarde moi bien parce que c’est la dernière fois que tu me verras. » La jeune fille ne tremblait plus, sa décision était prise, elle les quittait pour de bon cette fois. Cette famille qui n’avait jamais su l’aimer, cette famille qui n’avait jamais été sienne. Sa main se crispa sur l’anse de son sac de voyage et elle fixa encore un instant ses parents avant de tourner les talons et de claquer violement la porte, une dernière fois.

Ses talons claquaient le bitume avec férocité alors qu’elle évoluait dans le srues de Tulsa, furieuse et brisée. Ce n’était pas de quitter sa famille qui lui faisait tant mal, c’était de réaliser qu’elle était désormais seule au monde, avec personne pour veiller sur elle. La nuit tombait déjà quand elle atteint l’Ouest de la ville. Elle n’avait pas voulu prendre l’argent de ses parents qu’elle considérait comme du poison, et se retrouvait donc sans le sou, incapable de trouver un endroit où dormir. Elle se dirigea alors vers le stade de la ville, désert à cette heure-ci et s’installa sur l’un de bancs usés des gradins. Son foulard pour seul couverture elle s’allongea sur le dos et fixa les étoiles. La colère ne la quittait pas. A dire vrai, Etta était persuadée que plus jamais elle ne la quitterait. Mais c’était cette même colère qui parviendrait à la faire avancer, qui l’aiderait à continuer à vivre. Elle ferma doucement les yeux, respirant l’air frais alors qu’un frisson s’emparait de son corps. « Tu comptes dormir ici ? » Elle sursauta vivement et se releva d’un même mouvement, se tordant le coup pour croiser le regard du géant qui se tenait à deux pas d’elle. « Je doute que ça te regarde. » Répondit-elle sèchement à l’inconnu en s’emmitouflant dans sa vieille écharpe. Qu’est-ce qu’il lui voulait de toute façon ? « Tu vas mourir de froid si tu restes ici, tu en as conscience ? » La brunette haussa les épaules d’un air nonchalant, remontant ses genoux contre sa poitrine pour y poser son menton. « Et alors ? C’est mon problème non ? » Le blond se laissa tomber sur le banc de derrière, se penchant doucement vers la jeune fille pour croiser son regard. Etta y perçu presque une lueur de bienveillance mais recula tout de même, impressionnée par la carrure et le regard glacial de l’homme. « Maintenant que nous avons engagé une conversation c’est également le mien. » Répondit-il le plus sereinement du monde. « Si je te laisse crever à la belle étoile ce sera de la non assistance à personne en danger. Je ne fais pas de ce genre de crimes. » Continua-t-il sans esquisser le moindre sourire. « Tu me connais pas. Pourquoi tu te soucies de ce qui pourrait m’arriver ? » Demanda Etta avec une réelle curiosité. Elle ne comprenait pas comment un inconnu pouvait s’inquiéter plus de son sort que ses propres parents. « Parce que tu as besoin d’une famille, et que je peux t’en offrir une. » La jeune fille resta silencieuse. Le destin avait-il enfin décidé de lui apporter ce dont elle avait toujours rêvé ? Un entourage pour lequel elle donnerait sa vie et qui ferait la même chose en retour ? « Je m’appelle Etta. » Formula-t-elle pour seule réponse en esquissant un vague sourire auquel le blond répondit plus franchement. « Kyng. »

***

« Etta, ramène toi que je te présente quelqu’un. » La brunette posa sa bière pour se diriger vers Kyng qui venait de l’interpeller. L’ambiance était toujours aussi survolté et eut bien du mal à se frayer un chemin jusqu’au grand blond, jouant des coudes pour y parvenir. Une fois à ses côtés elle posa le regard sur le jeune homme qui se tenait face à eux. « Etta Visconti, Reagan Salinger. » Les deux jeunes gens se dévisagèrent un long moment. Elle ne savait réellement comment, ni même pourquoi, mais la brune sentit eu l’impression que le monde arrêtait de tourner alors que ses prunelles croisaient celles de Reagan. Un sentiment de plénitude s’empara et ce ne fut qu’une tape de Kyng dans son dos qui la ramena à la réalité. « C’est bien la première fois que je vois Etta aussi peu bavarde. T’as perdu ta langue gamine ? » L’italienne reprit rapidement ses esprits et serra la main que lui tendait le blond avec un large sourire. « Enchantée. » Rassurée de voir que lui aussi semblait déstabilisé par cette rencontre, elle laissa sa main s’attarder dans la sienne et ne protesta pas même une seconde alors qu’il l’entraînait à l’écart sous le regard inquisiteur de Kyng.

Henriette se souvient encore aujourd’hui de chaque mot qu’ils échangèrent cette nuit-là. Ils passèrent des heures à discuter, à se découvrir sans pour autant parler de leurs histoires respectives. Ils partagèrent leurs rêves, leurs blessures, se disputèrent, rirent ensemble jusqu’à ce que le soleil se lève sur un nouveau jour. Henrietta le savait à cet instant précis, elle avait trouvé la personne qui la complèterait jusqu’à la fin de sa vie. Nul besoin de chercher autre part, il était là. « Je ne reste pas à Tulsa. » La phrase cingla l’air vif de l’aube pour frapper la brunette en pleine figure. Elle resta, hébétée, attendant que le garçon s’explique. « La stabilité, c’est pas mon truc. J’ai besoin de bouger, ne jamais rester au même endroit trop longtemps… Je repars dans trois mois. » Muette, la brune le fixait toujours. Il se glissa jusqu'à elle, venant poser sa main sur sa joue pour croiser plus profondément son regard. « Pars avec moi. » Souffla-t-il contre ses lèvres alors qu’ils échangeaient leur tout premier baiser, empli d’une tendresse infinie. « Pars avec moi. » Répéta-t-il en détachant ses lèvres des siennes. Elle baissa les yeux, incapable de lui offrir un quelconque réponse. Ils se connaissaient depuis quelques heures seulement, et pourtant. Elle avait l’intime conviction qu’il faisait parti d’elle. Qu’il était ce qui lui avait manqué toute sa vie. Et l’idée de le voir partir dans quelques mois lui déchirait les entrailles. Mais sa famille était à Tulsa, les Greasers étaient désormais tout ce qu’elle avait. Elle ne pouvait leur tourner le dos, elle ne s’en sentait pas capable. Reagan le comprit et ne la pressa pas pour une réponse immédiate. Il se contenta de lui ouvrir ses bras pour qu’elle puisse s’y lover, chaque nuit pendant les trois mois qui suivirent.

« Pars avec moi. » Le blond se tenait sur le quai de la gare, Etta à un mètre seulement de lui la gorge nouée et le cœur en miettes. Elle ne pouvait pas, et il l’avait bien compris. Il ne leur avait fallu que trois mois pour tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. A dire vrai, il ne leur avait fallu qu’un regard. Il se rapprocha doucement, elle recula, il l’attrapa pour l’attirer à lui. « Reviens moi. » Murmura-t-elle à son oreille alors qu’elle s’accrochait à son cou avec toute la détresse du monde. « Dans deux mois ou dans deux ans, reviens moi. » Elle glissa ses lèvres jusqu’aux siennes, fermant les yeux pour savourer ce dernier baiser. Le train siffla et elle couru dans la direction opposée, le visage noyé de larmes.

« Il est parti ? » Kyng vint s’asseoir à côté d’Etta, sur le même banc où ils s’étaient rencontrés un an plus tôt. La brune ne répondit pas, ses yeux rougis et ses mains tremblantes le faisant pour elle. Elle releva le regard vers le blond sans un mot et vint se blottir contre lui. Entre ses bras puissants, Etta se sentait en sécurité, et c’était bien la seule chose dont elle avait besoin à cet instant. « C’est la première fois que je vois Reagan amoureux. Il reviendra. » Et la conviction que la jeune fille décela dans la voix de Kyng suffit à la rassurer, pour la nuit seulement.