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 like a natural disaster (r.)

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Jill Julliard
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MessageSujet: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyJeu 31 Mai - 17:48

Je peux pas faire une jolie présentation désolée… Embarassed

C’est vêtue d’une robe légère fleurie et les cheveux noués en un chignon flou que l’anglaise pris la direction du centre ville. Ce n’était pas parce qu’elle était enceinte de six mois qu’elle devait s’habiller comme un sac et oublier de se démêler sa crinière dorée. Elle commettait déjà assez d’écarts du côté des repas, elle n’allait pas, en plus de cela, négliger son apparence. Un peu d’orgueil tout de même. La chaleur et les quelques kilos qu’elle devait porter en plus de son propre poids réduisaient considérablement plus vite ses réserves d’énergie. Aussi arriva-t-elle épuisée et en nage au café et s’écroula en terrasse sur dans le fauteuil le plus proche. « Une citronnade s’il vous plait. » Demanda-t-elle à bout de souffle alors qu’une de ses mains venait effleurer avec tendresse son ventre rond. Si la nouvelle de sa grossesse avait été difficile à encaisser sur le coup – il faut dire qu’elle avait des circonstances atténuantes – Jill n’avait jamais regretté une seule seconde sa décision de garder l’enfant. La maternité avait toujours fait partie de ses désirs les plus profonds, être mère était inscrit dans sa chair sans qu’elle ne puisse l’expliquer à qui que ce soit.

« Votre citronnade mademoiselle. Et un muffin aux myrtilles offert par la maison. » Jill fut touchée d’une telle attention et remercia la serveuse d’un large sourire. Elle avait encore du mal à se faire à sa nouvelle vie et ne connaissait pas grand monde à Tulsa. Elle avait donc appris à apprécier les petits plaisirs de la vie et prenait chaque jour comme il se présentait, sans chercher à connaître la suite des évènements. Changement radical pour la jeune femme qui avait pour habitude de tout planifier à la seconde près. Perdue dans ses pensées, grignotant – bon d’accord, engloutissant – son muffin avec gourmandise, elle vit passer un jeune homme non loin d’elle. Qu’il ne l’ait pas vue ou qu’il ait fait semblant de ne pas la voir, ça n’empêcha pas Jill d’attraper sa citronnade pour venir s’affaler sur le siège d’à côté, adressant un large sourire à William en le scrutant en détails et sans aucune gêne. « Vous savez que c’est indécent de parader en chemise à moitié ouverte devant une femme enceinte qui n’a pas fait l’amour depuis six mois ? » Demanda-t-elle sans prendre la peine de la saluer plus formellement. Elle pencha un peu la tête sur le côté, laissant son regard admirer tout ce qu’il y avait à voir avant de venir croiser celui du flic. « Ou peut-être que justement vous le savez et vous aimez titiller mes hormones. Coquin ! » Ajouta-t-elle avec malice avant de boire une longue gorgée de sa boisson fraîche. « J’ai une info pour vous. Ce n’est pas utile, j’ai déjà le corps en ébullition dès que je croise un humain de sexe masculin en âge de se reproduire. J’peux pas lutter, paraît que c’est biologique. » Elle souffla, comme pour montrer qu’elle désapprouvait son propre comportement avant de laisser un rire franc remplacer ses soupirs. Franche et pas pudique pour un sou, la jeune femme avait pris pour habitude de laisser ses humeurs s’exprimer lorsqu’elle était en compagnie du trentenaire. Qu’il l’accepte ou non, il n’avait plus franchement le choix. Il était en quelque sorte la seule personne qu’elle connaissait – ou commençait à connaître – ici et ça faisait de lui son seul repère. « Pourquoi il n’y a que nous qui devons traverser ça hein ? » Renchérit-t-elle avec véhémence en laissant son regard se promener sur la clientèle qui les entourait et sans vraiment se soucier de qui pourrait l’entendre. « Tu parles d’une égalité des sexes toi. Vous n’avez qu’à balancer la sauce et après c’est à nous de faire tout le boulot. » Son ton, beaucoup plus amer, indiquait clairement un ressentiment plus profond. Elle pensait bien évidemment au père biologique de son enfant, salaud et lâche de son état, mais préféra balayer ces sombres souvenirs à l’aide d’une énorme bouchée de muffin bien vite enfournée.[/size]
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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyVen 1 Juin - 16:02

    Pianotant sur le clavier de son ordinateur, William effectuait la partie de son boulot qu'il détestait le plus : la paperasse. A chaque fois qu'il avait le plaisir de savourer une enquête résolue et classée, il devait aussitôt remplir divers rapports pour sa hiérarchie. Quand il avait intégré les forces de police de Tulsa, l'ancien Greaser s'était imaginé une carrière à l'image de celles qu'il avait pu voir dans les films : des explosions, des poursuites en voiture, des fusillades et arrêter les coupables de dangereux complots terroristes .... Et pour l'instant, il n'en avait pas croisé beaucoup, des terroristes .. à croire qu'ils désertaient l'Oklahoma. Par contre, les petites frappes comme lui l'avait été couraient les rues. Terminant son rapport, William frappa la touche "Entrée" d'une manière magistrale avant de s'étirer à son bureau, content du travail accompli. Il se reposa pendant quelques instants, son regard passant d’un officier de police à un autre, appréciant l’activité ambiante du poste de police. Lorsqu’il vit l’heure affichée par l’horloge murale, l’Irlandais attrapa les affaires qui traînaient sur son bureau et se leva. « Je prends ma pause, Meera, je reviens d’ici une heure. Tu m’appelles si tu as quelque chose, ok ? » O’Keefe gratifia sa partenaire d’un clin d’œil avant de se diriger vers la sortie du commissariat.

    Le fond de l’air était chaud, et chacun des habitants de Tulsa pouvait sentir l’été approcher. Armé de sa paire de raybans, le policier se dirigea à pied vers le 85° Bakery, la boulangerie la plus réputée de la ville, rêvant d’un de leurs délicieux sandwichs. Il s’installa à une table libre en terrasse, ne prêtant attention à personne et attendit patiemment qu’une serveuse vienne prendre sa commande. Sentant du mouvement près de lui, il s’apprêtait à dire ce qu’il voulait manger, mais se ravisa lorsqu’il constata que c’était Jill qui s’était installée en face de lui.
    « Jill … je ne sais pas si je dois me sentir flatté ou si je dois vous emmener au poste pour harcèlement sexuel … » confia-t-il sur le ton de la confidence. William l’écouta en silence avec un petit sourire malicieux tandis –qu’encore une fois- la jeune femme lui parlait de tout et de rien. Lorsqu’elle eut fini, le flic posa ses lunettes sur la table et lui répondit. « Ah, ça, j’en suis pas si sûr … Notre calvaire est différent !! » dit-il calmement sur le ton de l’humour. « Par exemple, nous devons d’abord subir vos sautes d’humeur et votre dérèglement hormonal. Du coup, d’ici deux minutes vous pouvez m’engueuler juste parce que l’envie vous prend alors que cette conversation aura pourtant bien commencée … » L’Irlandais héla un des serveurs avant de poursuivre. « Ou aussi .. qui est ce qui se tape généralement le montage impossible d’un berceau au nom imprononçable de chez Ikéa ? Mmh ? » conclut-il en élargissant son sourire. William n’avait pas rencontré Jill il y a longtemps, mais il appréciait déjà leurs petites conversations. C’était elle qui lui avait mis le grappin dessus, alors qu’elle était encore blessée, et depuis, il était malgré tout resté en contact avec la britannique. Il ne s’était rien passé entre eux, et c’était peut-être aussi ce qu’il lui plaisait. Bien qu’il devait « subir » ses hormones et son envie perpétuelle de sexe, les deux adultes restaient sages, se contentant de parler de tout et de rien. Une serveuse vint se planter à côté d’eux et le policier commanda, avant de se tourner vers l’ancienne danseuse. « Vous prendrez autre chose ? D’habitude, un simple muffin ne vous suffit pas … » lui dit-il sur le ton de la plaisanterie. Il savait pertinemment qu’elle mangeait pour deux, mais il n’en revenait pas de voir la quantité de nourriture que la jeune femme pouvait ingurgiter en l’espace de quelques secondes. Ce spectacle avait presque quelque chose de .. fascinant. « Ne vous gênez pas .. c’est pour moi, cette fois-ci ! » ajouta-t-il, faisant référence à leur habitude de payer l’un pour l’autre à chaque fois qu’ils se croisaient ….

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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptySam 2 Juin - 19:48

Jill avait consacré sa vie entière à la pratique de la danse. Son comportement en société pouvait donc très certainement laisser à désirer et surtout déconcerter les gens qui croisaient sa route. Elle n’avait jamais eu d’amis, bien trop occupée à faire des pointes et des entrechats. Les seules personnes qui se rapprochaient les plus de l’idée qu’on se faisait d’un ami étaient les autres membres des troupes dont elle avait fait partie. Et encore, c’était ici des relations bien différentes de l’amitié. Elle côtoyait bien plus souvent des chorégraphes, diététiciens et préparateurs physiques que de beaux garçons ou des filles de son âge. Elle n’avait donc jamais appris qu’il y avait des choses qu’on ne disait pas en public, des attitudes que l’on gardait pour un cercle plus intime. Il fallait l’excuser, c’était comme si elle avait vécu les trente premières années de sa vie dans une dimension parallèle. Toujours était-il que s’il avait sûrement été déstabilisé à leur première rencontre, William semblait s’être vite accommodé du caractère atypique de la jeune anglaise. Et c’était tant mieux, elle avait bien besoin d’un allié dans cette nouvelle ville. Elle lui décrocha un large sourire en constatant qu’il ne prenait pas la fuite après sa longue complainte féministe. « C’est une proposition ? » Demanda-t-elle, mutine, lorsque le trentenaire évoqua le berceau à monter. « Non parce que moi je peux vous nommer chaque muscle du corps humain et lesquels sont sollicités quand on effectue un pas de bourré mais je suis incapable de différencier un tournevis d’un marteau. » Déclara-t-elle sans aucune honte en terminant coup sur coup son verre et sa pâtisserie. Juste à temps pour repasser commande auprès de la serveuse qui sembla se retenir d’une quelconque remarque désobligeante. Elle jeta un œil à la liste des douceurs proposées par la boutique et énuméra un nombre incalculable de pâtisseries. « … et une autre citronnade s’il vous plait. Oh non, plutôt un pichet d'ailleurs ! » La rousse la regardait désormais avec des yeux grands comme des soucoupes et Jill se pencha légèrement vers William, quelque peu déstabilisée. « Hum… J’ai dit quelque chose qui fallait pas ? » Elle avait bien remarqué que, parfois, les gens la regardaient bizarrement, mais elle ne comprenait que rarement pourquoi et préférait ne pas y prêter attention. Sauf que là, la serveuse semblait vraiment figé dans sa stupeur et ça inquiétait sérieusement la blonde. « Vous êtes sûre que vous allez bien mademoiselle ? Vous avez peut-être besoin de vous asseoir ? Ou manger quelque chose ! Allez, je partage avec vous si vous voulez ! » Le flot de parole de l’anglaise suffit à réveiller la jeune femme qui secoua la tête et sourit, embarrassée, avant de tourner les talons. « Elle, elle est vraiment bizarre. » Conclu Jill pour elle-même avant de s’installer plus confortablement dans son siège, laissant ses mains reposer sur son ventre rond et effectuer des gestes circulaires. C’était une sensation étrange que de sentir un être grandir en soi. Une sensation impossible à expliquer à quelqu’un qui n’avait pas vécu ça. Une sensation grisante et effrayante, mais que la jeune femme n’aurait échangé pour rien au monde. Elle savait qu’elle allait aimer ce petit être de toute son âme, à dire vrai elle l’aimait déjà d’un amour inconditionnel. « Et voilà pour vous. » La blonde releva les yeux sur une montagne de cupcakes, muffins et autres gourmandises avec le sourire d’une enfant qui découvre ses cadeaux le matin de Noël. La serveuse s’éloignait à peine que Jill la hélait de nouveau. « Mademoiselle ! Tout compte fait, vous pouvez me rajouter une part de tarte à la rhubarbe s’il vous plait ? » Elle se retourna vers William en toute innocence. « Vous ne voulez rien d’autre ? Vous êtes sûr ? Un homme costaud comme vous, ça doit se nourrir ! » Le sermonna-t-elle presque toujours avec le sourire avant d’entamer le passage en revue des options qui s’offrait à elle. Finalement ce serait par le red velvet qu’elle commencerait !
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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyDim 3 Juin - 17:17

    "Si je peux éviter un livreur de chez Ikéa de se faire menacer de viol s'il ne monte pas le berceau de votre enfant, je ferai juste mon boulot en protégeant la charmante population de Tulsa ..." poursuivit-il sur le ton de l'humour, concernant le futur berceau de la jeune femme. William avait toujours été quelqu'un de très manuel, et ce depuis sa "tendre" enfance. Bricolage, mécanique, rien ne lui échappait et c'est quelque chose qui lui paraissait naturel et simple. Il était d'ailleurs fort probable que s'il n'avait pas été obligé de rejoindre les Marines afin d'éviter la prison, il aurait probablement trouvé un boulot dans le bâtiment, ou dans l'artisanat.

    Son attention se reporta sur la jeune femme, alors qu'elle terminait sa commande. Alors qu'il n'avait commandé qu'un simple sandwich et une bouteille d'eau gazeuse, Jill désirait une bonne moitié des pâtisseries que proposait la boulangerie. Le policier ne put empêcher son sourire de s'élargir devant l'attitude empruntée par l'ancienne danseuse. Pleine de vie, elle était aussi un véritable moulin à paroles, ne sachant jamais s'arrêter, au contraire de l'Irlandais qui était beaucoup plus réservé dans ce qu'il disait.
    "J'aurais peut-être du vous inviter à aller prendre un café ..." poursuivit-il sur le ton de la plaisanterie. Après la commande qu'elle venait de faire, les salaires de ses deux prochains mois allaient probablement y passer. Il n’y avait naturellement aucun problème d’argent, mais il aimait la titiller sur la quantité toujours plus impressionnante de nourriture qu’elle ingurgitait au fur et à mesure que la vie qu’elle abritait grandissait en elle. De toute manière, le nombre de coups qu’elle pouvait bien lui payer le soir lorsqu’ils se donnaient rendez-vous au bar égalisait largement la balance. Lorsque la serveuse revint vers leur table et leur donna leurs commandes, William eut l’impression que leurs rôles avaient été inversés. D’ordinaire, c’étaient souvent les hommes qui mangeaient plus que leurs égales, mais lorsqu’il vit la montagne de cupcakes, de muffins et diverses pâtisseries plus appétissantes les unes que les autres et qu’il la compara à sa bouteille d’eau gazeuse et à son petit sandwich, il avait l’impression d’être au régime et qu’il ne pouvait rien se permettre. « Il faut absolument que je prenne une photo de ça, on ne me croira jamais lorsque j’en parlerais … » Sortant son Blackberry, il entreprit de prendre la meilleure photo possible afin qu’il puisse rappeler à la jeune femme une fois sa grossesse terminée les écarts qu’elle avait pu se permettre. « Ca devrait aller !" l'interrompit-il lorsqu'elle souligna le fait qu'un homme comme lui devait se nourrir plus. "De toute manière, je n’ai qu’une petite heure devant moi. Le boulot … »confia-t-il en soupirant. Il n’avait pas vraiment envie d’y retourner, surtout que les affaires étaient loin d’être intéressantes et O’Keefe préférait passer une superbe après-midi ensoleillée en compagnie d’une belle femme plutôt que derrière son bureau à taper d’autres rapports. « Et puis, si j’ai besoin de plus, je sais ou me servir .. » dit-il en lorgnant sur la pile de pâtisseries plus alléchantes les unes que les autres, alors que la serveuse revenait avec la part de tarte à la rhubarbe tant désirée. William gratifia la future maman d’un « Bon appétit » sincère avant de croquer dans son sandwich. Le 85° méritait largement le titre de meilleure boulangerie de la ville, mais ils allaient surtout devoir embaucher le double de leur personnel si Jill Julliard repassait dans les parages pour les trois prochains mois …. « Comment se passent vos cours ? Vous allez bientôt devoir vous arrêter, non ? » interrompit-il la gloutonne en donnant un coup de menton vers le ventre rebondi. William s’était toujours étonné de l’énergie et de la vitalité de l’anglaise. Alors que d’autres auraient simplement pris un congé pour la durée de la maternité, JJ continuait à donner des cours et des leçons de danse sans pour autant ressentir l’envie de s’arrêter.

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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptySam 9 Juin - 13:51

« Viol, viol… Tout de suite les grands mots ! Vous êtes bien un flic vous ! » Pesta gentiment la blonde en riant. Elle n’avait absolument rien contre les forces de l’ordre, au contraire elle trouvait que la profession de William le rendait encore plus sexy, mais elle se gardait bien de le lui dire (ou plutôt de lui redire) sinon il allait encore la prendre pour une nymphomane. Ceci étant dit il n’avait pas tout à fait tord. Non pas qu’elle aurait violé ce pauvre employé de Ikea, mais elle l’aurait forcément dragué ouvertement, comme elle le faisait avec tous les hommes qui croisaient son passage depuis six mois. Si au début elle en avait honte et tentait quelque peu de réfréner ses ardeurs, elle avait appris à accepter sa condition et assumait aujourd’hui ses comportements les plus déviants. Après tout, elle n’avait qu’à désigner son ventre rond d’une mine désolée pour que tous ses écarts lui soient pardonnés, c’était une situation plutôt agréable. Elle allait d’ailleurs avoir bien du mal à se réadapter à la vie civilisée quand elle aurait mis au monde son enfant. Surtout que la vie en société elle ne connaissait pas tant que ça… Oui, un nouveau challenge allait s’offrir à elle !

Elle ne s’offusqua aucunement que William décide de la prendre en photo, au contraire, elle posa même, un cupcake dans la bouche et deux autres dans chaque main. C’était des souvenirs qu’elle serait heureuse de revoir dans quelques années. Elle vivait sa grossesse pleinement et prenait les évènements comme ils venaient. Les conditions de son arrivée à Tulsa avaient été bien assez difficiles à accepter, elle préférait désormais vivre sa vie comme elle l’entendait, sans se soucier de ce que le voisin en penserait. « C’est un bonheur ! » Répondit-elle la bouche pleine avant d’avaler pour poursuivre. « Je ne pensais pas qu’enseigner me plairait autant. Et surtout, je ne pensais pas en avoir la patience ! » Elle laissa échapper un petit rire en pensant à toutes ces gamines survoltées et pleines d’énergie qui venaient à ses cours. « Remarquez, c’est un excellent entraînement pour le rôle qui sera bientôt mien. » Ajouta-t-elle en posa les yeux vers son ventre, un sourire attendri flottant sur ses lèvres. Elle finit d’une traite sa citronnade avant de se resservir aussitôt et d’en profiter pour servir William. « Mais il est hors de question que je m’arrête avant d’avoir perdu les eaux ! » S’exclama-t-elle soudain avec passion. Elle aimait la danse, elle ne se sentait jamais aussi bien que dans une salle de danse. L’odeur de la magnésie, ses doigts courant le long d’une barre, son reflet dans les miroirs, c’était sa vie. Elle avait déjà tout prévu et demandé à aménager une petite pièce pour que son enfant puisse y dormir lorsqu’elle donnerait ses cours. De cette façon elle n’aurait pas à rester trop longtemps en congé après son accouchement mais ne confierait pas son bébé à une inconnue toute la journée. « Je pensais organiser un gala pour la rentrée. Vous pensez que ça pourrait plaire aux habitants ? » Elle était encore nouvelle à Tulsa et avait peur de faire un faux pas en venant bouleverser les habitudes de cette petite ville. Mais elle se souvenait avoir pris un immense plaisir à danser lors de spectacles lorsqu’elle était encore enfant et elle voulait que ses jeunes élèves connaissant les mêmes petits bonheurs. « Vous ne jouez pas de piano par hasard ? » Le studio de danse possédait bien un magnifique piano à queue mais personne ne semblait savoir en jouer et Jill était condamné à utiliser la chaîne hifi pour passer les morceaux de classique sélectionnés par ses soins, elle détestait ça !

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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyLun 11 Juin - 22:22

    Le policier écouta la future mère en silence. Sa passion pour la danse était dévorante, et il avait admiré son côté passionné dès leur première rencontre. Lui n'y connaissait rien, et était même plutôt piètre danseur, mais il suffisait de voir les étincelles qui parcouraient le regard de Jill lorsqu'elle évoquait son occupation pour comprendre à quel point elle tenait à cet art, même malgré sa blessure. Et le policier était même prêt à parier, qu'en fin de compte, elle commençait malgré tout à apprécier l'envers du décor, mais surtout, le fait d'enseigner. Dès fois, il se reconnaissait dans les mots de la jeune femme et ce qu'elle pouvait dire à propos de son métier. O'Keefe possédait cette même passion pour le métier de policier, surtout depuis qu'il avait été transféré à la brigade des homicides, il y a maintenant quelques années que ça. Bien qu'il était fonctionnaire, il ne comptait plus ses heures passées au commissariat, contrairement à nombre de ses collègues. Lui aussi, dès qu'il était sur une affaire, ne comptait plus ses heures ou les sacrifices effectués pour son métier. C'est ce qui lui empêchait également d'avoir une certaine vie sociale. Nombre de ses anciennes conquêtes l'ont quitté car l'Irlandais préférait faire passer son boulot avant ces dernières.

    O'Keefe continuait à manger son sandwich en silence, tandis qu'elle lui avoua son projet de monter un gala, afin de présenter ses danseuses et montrer le résultat de leurs efforts. Il avala la bouchée de son sandwich, avant de s'essuyer le coin de la bouche.
    "Vous savez, je crois que c'est une excellente idée. Déjà rien que les familles seraient heureuses de voir leurs enfants sur scène ! Et puis, ça changera des combats de boxe organisés habituellement !" lui avoua-t-il en lui faisant un clin d'oeil. Plus jeune, il avait souvent gagné un peu d'argent lors de ces dits combats, dans les bas quartiers de la ville. Pour les classes populaires de Tulsa, c'était un passe-temps courant, et les combats amateurs étaient organisés quasiment tous les week-ends. Mais lorsque Jill lui demanda si l'ancien Greaser jouait du piano, il ne put s'empêcher de pouffer de rire. "Oulà ! Non ! Je n'ai jamais eu la fibre artistique !!" avoua-t-il avec un sourire sincère. "Je suis même sûr que je ne saurais même pas jouer du triangle ! Et je ne vous parle pas du dessin ! Mais pour ça, ma soeur est au contraire plus douée !" Lui était resté au niveau maternelle. Son savoir-faire dans la matière était restée au stade des bâtons et des ronds. Lui était plus axé sur le côté manuel. Donnez-lui quelque chose à réparer, à monter ou à bricoler, et vous ferez face à un professionnel. Donnez-lui un dessin provenant d'un cahier de coloriage, et il sera capable de dépasser des contours. Finissant son sandwich, William se permit de prendre ce qui ressemblait à un croissant dans la montagne de pâtisseries de la jeune femme, lui décrochant un sourire au passage pour se faire excuser. "Vous savez ce que vous pouvez faire pour votre gala ? Ici à Tulsa, il y a une foire annuelle pour fêter l'arrivée de l'été dans la ville ! Et généralement, il y a plusieurs stands, de tout et de rien, des stands à barba-papa aux stands de recrutement de l'armée ! Il y a même un petit bal le soir. Pourquoi vous n'y tiendriez pas un stand ? Vous pourrez lever des fonds pour organiser votre spectacle afin de pouvoir louer une salle et le matériel ! Et peut-être même que vous pourrez trouver un joueur de piano parmi tout le monde qui vient ?" L'Irlandais savoura son croissant et se permit de héler l'une des serveuses afin de commander un grand café. "Je peux aussi laisser une annonce au poste, si vous le désirez !" Ca ne coûtait rien, après tout !
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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyDim 17 Juin - 16:27

C'était un large sourire qui habillait les lèvres roses de la jeune anglaise alors que le policier la joignait dans son idée folle de gala. La plupart des hommes de Tulsa lui aurait probablement rit au nez si elle leur avait demandé leur avis, prétextant que c'était un truc de bonne femme et qu'ils avaient mieux à faire que de l'écouter parler tutu et musique lyrique. Mais William était différent, il était à son écoute, et la blonde en était toujours autant surprise. Peut-être parce que dans l'univers de discipline où elle avait évolué toute sa vie, peu de gens avaient accordé d'importance à ce qu'elle avait à dire, préférant plutôt l'assommer d'ordres et de directions. Elle ne s'en était jamais plainte, appréciant les règles strictes qui lui étaient fixées et qui lui paraissaient indispensable à la pratique de la danse classique. Mais depuis sa blessure et son entrée dans le "monde normal" elle avait découvert la liberté de s'exprimer comme bon lui semblait, et elle ne s'en privait pas !

« Vous feriez ça ? » S’exclama-t-elle après que William eu exposé les différentes solutions qui s’offraient à elle pour mener à bien son projet. Elle devait avouer qu’elle n’avait pas tout suivi, déjà bien occupé à dévorer ses pâtisserie et se noyer dans le regard océan de son compagnon de table, mais elle avait saisi l’essentiel et se chargea bien d’en faire un bilan succinct d’une voix mutine. « Vous savez, à toujours vouloir m’aider comme ça, je vais finir par croire que vous m’aimez bien… » Elle appuya ses dires d’un clin d’œil amusé avant de picorer le muffin trois chocolats qui l’attendait depuis quelques minutes. Elle n’avait jamais caché avoir un faible pour le policier. Ils étaient adultes, et elle était bien incapable de dissimuler ses émotions dans sa condition actuelle, pour autant, si elle s’amusait à le titiller sur le sujet elle ne lui avait jamais mis la pression ou transformer son petit rentre dedans en lourd harcèlement. Du moins le pensait-elle… « L’idée du stand à la foire me plait beaucoup ! Vous avez raison, ça aiderait sûrement à rassembler un petit pécule pour la construction des décors et recruter un pianiste. Et puis ça amènera peut-être les gens à s’intéresser un peu plus à la danse classique plutôt qu’à leur bouteille de bière ou à la dernière bagarre en date ! » Parce que si elle n’était là que depuis quelques mois, Jill avait bien cerné la petite guerre que se livrait les deux clans de la ville. Elle pouvait comprendre ces tensions et les orgueils respectifs qui les poussaient à la confrontation mais elle trouvait tout de même dommage de ne pas mettre son énergie dans une activité plus productive et utile à la communauté de Tulsa. « Peut-être que les Greasers devraient venir apprendre quelques pas de rock à mes danseuses. » Rit-elle avec légèreté en imaginant la scène. « Après tout, ils semblent tous coincés dans les années cinq… OUCH ! » Elle lâcha soudainement son muffin pour poser la main sur son ventre alors que son visage se crispait sous la douleur. Elle respira doucement, attendant que la contraction passagère s’atténue et tendit une main tremblante vers son verre de citronnade. « Vous pensez qu’il a déjà pris parti pour les Greasers et qu’il n’aime pas que je me moque d’eux ? » Plaisanta-t-elle difficilement, dissimulant comme elle pouvait l’angoisse qui s’emparait d’elle lorsqu’elle sentait que quelque chose clochait. Elle serra les dents et sourit, penaude. « J’ai peut-être trop mangé. » Souffla-t-elle, embarrassée. Céder à toutes ses pulsions et envies n’était peut-être pas une bonne idée finalement. Elle devait faire plus attention, ce n’était plus simplement sa vie dont elle avait la responsabilité, elle devait veiller sur l’enfant qu’elle portait.

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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyDim 17 Juin - 21:34

    William se contenta de lui sourire malicieusement lorsque la danseuse lui dit qu'il commençait à bien l'aimer. Si ce n'était pas le cas, il le lui aurait dit depuis quelques temps déjà, et l'aurait fait de manière franche. Ou alors, il ne l'aurait même pas laissé approcher de lui. O'Keefe terminait son déjeuner en silence, écoutant Jill reprendre l'idée de la foire pour l'aider à monter son gala. "Construire des décors sera déjà plus dans mes cordes que le piano .." lança-t-il à la volée, reprenant ce que disait la future mère.

    Lorsqu'elle évoqua les Greasers, l'Irlandais ne put s'empêcher de repenser à son enfance, ou il avait baigné dans ce milieu jusqu'à ses 18 ans. Bien des gens qu'il côtoie tous les jours ne s'imaginent pas un instant que l'actuel inspecteur fut autrefois une de ces petites frappes qui rôdent dans les rues avec leur cuir sur les épaules et des lunettes de soleil sur le nez. Mais encore une fois, la jeune femme avait mis en plein dans le mille. Will ne se rappelait plus le nombre de fois ou il avait dansé sur du Presley ou du Chuck Berry jusqu'à ce que le soleil se lèvre. Il était doué, d'ailleurs. Avec un sourire, il se demandait s'il était encore capable de danser ainsi. Mais lorsqu'il aperçut son visage se tordre de douleur, le flic ne put s'empêcher de se lever de sa chaise rapidement pour se porter à sa rencontre.
    "Ca va ?" s'inquiéta-t-il. Après coup, l'Irlandais se mordit les doigts, pensant qu'il avait peut-être surréagi par rapport à la situation. Bien que le bébé ne soit pas de lui, et qu'il n'y ait strictement rien entre Jill et le policier, il ne pouvait s'empêcher de se sentir quelques fois responsables d'eux. Peut-être était-ce une simple déformation professionnelle, ou peut-être était-ce autre chose. Après s'être assuré que la jeune femme allait mieux, Will reprit son siège. L'envie de fumer une cigarette le prit, mais il s'abstint, comme à chaque fois qu'il était en compagnie de la future mère. Plantant son regard dans le sien, il lui répondit en toute sincérité. "Faudrait peut-être faire un peu plus attention .. et vous reposer un peu !" Bien qu'elle semblait persuadée du contraire, elle ne pouvait pas travailler -surtout dans le métier qu'elle avait- jusqu'au terme de sa grossesse. Du peu qu'il la connaissait, William savait que Jill s'impliquait jusqu'au bout des ongles dans ses cours, et ce, au détriment de sa propre vie personnelle. "J'me permets, du coup .." dit-il sur un ton léger, piquant un muffin dans la montagne de pâtisseries, afin de détendre l'atmosphère. Rassuré, il se laissa aller dans son fauteuil, étirant ses jambes sous la table. "Vous savez, pour en revenir à ce que vous disiez tout à l'heure, vous ne devriez pas fréquenter des gars ou des filles venant de chez les Greasers ..." Le ton se fit plus sérieux, mais étant donné que la britannique ne venait pas de Tulsa, elle ne savait peut-être pas à quoi s'attendre. "Enfin, ce que je veux dire .. ne vous retrouvez pas dans une position ou vous leur seriez redevable de quoique ce soit ..." Il ne se souvenait pas lui avoir déjà parlé de son passé chez les Greasers, ou même de son passé tout court, mais il se sentait désormais assez proche d'elle pour lui raconter ce qu'il avait traversé. Peu de personnes étaient au courant de cet épisode de sa vie, et même Meera, sa partenaire, n'en savait pas grand chose. "Je parle en connaissance de cause, j'en ai fait partie." dit-il pour couper court à toute divagation. Buvant une gorgée d'eau gazeuse, il reprit sur un ton plus léger. "Vous auriez dû me voir à cette époque, il paraît que j'étais irrésistible en blouson de cuir. Le Travolta de Grease, à côté, c'était de la gnognotte...." conclut-il avec un sourire appuyé, décrochant au passage un clin d'oeil complice et malicieux à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyMar 19 Juin - 16:33

Son corps ayant été son instrument de travail durant toute sa vie, Jill avait toujours appris à la respecter et prenait extrêmement soin d’elle-même et de sa santé. Elle n’avait donc pas eu de grands efforts à faire pour mener sa grossesse sainement et en toute sécurité. La seule concession dont elle était encore incapable à l’heure actuelle était d’arrêter le travail. Parce qu’elle ne s’était tout simplement jamais reposée depuis près de quinze ans et qu’elle avait bien trop peur de détester ça ! Ne rien faire, flâner, pour elle tout ça était synonyme d’ennui mortel. Pourtant, elle devait se rendre à l’évidence, son corps réclamait de la tranquillité. Son enfant avait besoin qu’elle souffle et qu’elle prenne un moment pour elle. Il le lui fit encore comprendre à travers une avalanche de contractions douloureuses dont elle sortit le souffle coupé. Sans en dire un mot, l’inquiétude soudaine de William la toucha profondément. Elle avait beau le taquiner sur le béguin qu’elle lui prêtait, elle n’en accordait pas moins de valeur à la relation qu’ils avaient nouée. Jill n’avait jamais vraiment connu quelqu’un qui se préoccupe sincèrement d’elle auparavant. Dans le sens altruiste et honnête. Sa mère voulait qu’elle soit la meilleure dans tout et la poussait à être au top, elle surveillait donc le moindre de ses faits et gestes et se faisait un sang d’encre quand Jill faisait un petit écart à son train de vie strict et contrôlé, même le père de son enfant – dont elle ne supportait même plus de prononcer le nom – n’avait jamais veillé sur elle que parce qu’elle était l’étoile de son ballet. Que William se soucie de sa santé et de celle de l’enfant qu’elle portait la touchait donc plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. Elle lui adressa d’ailleurs un sourire franc pour le lui signifier en secouant doucement la tête. « Ce n’est rien. Je devrais lever le pied, c’est tout ce que cette petite terreur essaie de me faire comprendre… » Rit-elle en caressant de nouveau son ventre rond d’un geste maternel et affectueux.

Reposant le muffin qu’elle dégustait plus tôt et décidant qu’à partir d’aujourd’hui elle ferait plus attention à son régime alimentaire elle leva les yeux vers le flic pour l’écouter avec attention. Si elle avait l’habitude d’être très bavarde en sa compagnie et lui avouait parfois sans même s’en rendre compte des bribes très personnelles de sa vie, il n’en était pas la même chose pour lui. Elle ne l’en blâmait pas, elle n’allait certainement pas le forcer à se confier à elle, après tout ils ne se connaissaient pas depuis des années… Elle fut donc agréablement surprise de le voir livrer un peu de lui dans la conversation en abordant son passé de Greaser. « Vous l’avez gardé ce blouson ? J’adorerais vous voir avec ! » S’exclama sans chercher à dissimuler la curiosité qui pétillait dans son regard azur. Elle repensa alors aux quelques interactions qu’elle avait pu avoir avec les membres de ce ‘gang’ pas comme les autres et essaya de s’imaginer William au milieu de ces gosses paumés qui n’avaient trouvé que l’alcool et la violence comme réponse à leurs questions existentielles. « Je peux vous demander quelque chose ? » S’avança-t-elle doucement en croisant son regard. Elle n’attendait pas vraiment son approbation et se jeta à l’eau, après tout il n’y répondrait que s’il le souhaitait. « Qu’est-ce qui mène un jeune à rejoindre ce genre de groupe ? Je veux dire… qu’est-ce que vous cherchiez ? » Plus que de la curiosité mal placée, Jill démontrait un réel intérêt pour les motivations de William et ce qui l’avait guidé à intégrer les Greasers lorsqu’il était plus jeune. De cette manière elle en apprendrait sûrement un peu plus sur lui et les quelques informations glanées viendraient rééquilibrer une balance qu’elle avait depuis longtemps faussé.

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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyMar 19 Juin - 22:34

    La révélation du policier avait eu l'effet escompté. D'ailleurs, il remarqua que pour une fois, il ne posait pas les questions, et que c'était lui qui était interrogé sur son passé. William était sûr que l'anecdote sur son vieux blouson l'aurait fait réagir, connaissant la jeune femme, et se sentit à moitié flatté. Il porta une main à sa bouche et finit par avouer, inquiet de savoir s'il allait la décevoir ou non. "Non, je ne l'ai plus .... Je l'ai brûlé avec tout ce qui me liait aux Greasers. Disons que nous ne nous sommes pas quittés en de très bons termes. Et que nos relations ne se sont pas évoluées depuis que je suis entré dans la police." "Bien au contraire, même" se garda-t-il de rajouter, ne voulant pas inquiéter la jeune femme pour rien. Le fait de mettre certains de ses anciens compagnons derrière les barreaux n'aidaient pas vraiment sa côte de popularité à augmenter dans certaines parties des quartiers ouest de la ville. Et il nourrissait même vis-à-vis du leader actuel des Greasers une hostilité légendaire, dont l'abcès ne tarderait pas à crever. De toute manière, bien que William n'était plus dans la section anti-gang de la police de Tulsa, il attendait que Kyng Cummings n'effectue qu'un seul faux pas pour le foutre derrière les barreaux. Cummings n'était pas personnellement responsable de ce qui lui était arrivé, et à y repenser, l'inspecteur devrait peut-être même remercier le gang de son adolescence pour lui avoir ouvert les yeux lorsqu'il changea complètement de vie.

    Jill vint interrompre ses pensées et perturba le flic par sa question. Il se redressa dans son siège avant de boire une gorgée de son eau gazeuse. William n'était pas du genre à parler de lui-même, et encore moins de cette période chez les Greasers. Pour lui, il l'avait rayé de sa vie, et c'était comme s'il ne s'était rien passé et qu'il avait eu une enfance "normale". Silencieux, il dut se rendre à l'évidence, son enfance n'avait rien de normale. Regardant un instant le ciel, quittant quelques secondes les yeux azurés de la future mère, O'Keefe cherchait l'inspiration, et cherchait surtout comment répondre justement à la danseuse étoile.
    "Vous savez .. je pense que la raison est différente pour chacun d'entre eux. Certains le font parce qu'ils veulent imiter leur grand frère, d'autres parce qu'ils sont paumés à l'école et qu'ils n'ont plus que ça pour eux .... Moi .. je crois que je cherchais une famille." confessa-t-il enfin. Les mots étaient sortis plus facilement qu'il ne l'aurait cru. Surtout parce que la partie la plus douloureuse à avouer n'était pas encore sur le tapis. Il picora un instant dans le muffin posé devant lui avant de reprendre. Même s'il n'aimait pas parler de lui, William tenait à ce que la jeune femme comprenne tout les tenants et les aboutissants de son passé chez les Greasers. "J'ai pas eu une enfance des plus heureuses. Mon père, lorsqu'il ne nous corrigeait pas, passait son temps au travail ou au bar. Ma mère, elle, comblait le manque d'affection de mon père par l'affection du bourbon. Oh bien sûr, j'ai ma petite soeur et ça, personne ne pourra me l'enlever. Mais j'avais besoin de plus. J'avais envie de reconnaissance, que pour une fois on s'occupe de moi et qu'on me dise que j'étais un gamin bien." avoua-t-il avec un petit sourire, essayant de détendre l'ambiance. "On est plutôt loin du rêve américain hein ? Toujours est-il qu'après avoir passé quelques années chez eux, et après quelques sales bagarres, je me suis retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment." poursuit-il, souriant de plus belle. Le policier ne voulait pas miner l'atmosphère toujours joviale qu'il régnait entre eux, alors il s'arrêta ici pour l'instant. Le passage ou il faillit éviter la prison serait peut-être pour une autre fois, à moins que Jill ne peut s'empêcher de se montrer curieuse ...
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MessageSujet: Re: like a natural disaster (r.)   like a natural disaster (r.) EmptyMer 20 Juin - 17:24

Tout le monde l’avait bien compris à Tulsa, en plus de vivre un choc des cultures assez rude entre ses origines britanniques et ses nouveaux voisins américains, Jill démontrait peu de capacités sociales développées. Pas mal à l’aise pour un sou ni honteuse de tout ce qu’elle pouvait ignorer, la jeune femme se montrait au contraire désireuse d’en apprendre plus sur tout et sur tout le monde. Ses questions mitraillées à un débit impressionnant étaient devenues légendaires en quelques mois seulement et certains habitants s’étaient même demandé si elle n’était pas un agent du FBI sous couverture ou quelque chose du genre… Toujours était-il que William n’avait pas fait exception à la règle mais qu’elle s’était gardé, jusqu’à aujourd’hui, de lui poser des questions trop personnelles. Sans doute par crainte de le faire fuir. Elle écouta donc attentivement ce qu’il lui confia, sincèrement intéressée par ce qu’il avait à lui dire. L’anglaise était totalement perdue dans toutes ces histoires de gangs et de rivalités. Une chose était certaine, elle ne s’était pas attendue à trouver de tels conflits en décidant d’accepter l’offre d’emploi à Tulsa. « Croyez-moi, je comprends assez bien ce sentiment. » Souffla-t-elle doucement. Oh elle ne comprenait certainement pas tout ce qu’il avait pu vivre parce que chaque individu avait sa propre histoire, et elle n’aurait jamais eu l’audace de prétendre connaître le moindre de se sentiments, mais elle partageait en quelque sorte ce désir de reconnaissance et de sécurité familiale. « Ça ne me paraît pas insensé comme raison pour rejoindre un tel groupe, bien au contraire. » Si elle ne cautionnait pas le caractère criminel de ces petites frappes, Jill acceptait le fait que l’on puisse rechercher ce sentiment d’appartenance à un groupe fermé lorsque le cercle familial s’effritait. En tout cas, elle comprenait un peu mieux ce qui avait pu guider les pas de William jusqu’aux Greasers. Et au ton de sa voix lorsqu’il livra les dernières phrases de son aveu lui indiqua qu’ils étaient aussi certainement à l’origine de sa profession actuelle. Pour autant elle ne posa pas la question. Elle était d’un naturel curieux mais jamais indiscrète, et William se confierait à elle le moment venu si il en ressentait l’envie et le besoin.

Elle termina son verre de citronnade et le reposa en adressant un sourire sincère au flic. « J’ai l’intime conviction que les choses n’arrivent pas par hasard. Je ne crois pas au destin, je ne pense pas que les évènements qui jalonnent notre existence soient écrit, mais je suis convaincue que nos choix ont une raison d’être. Nous ne serions pas là à discuter si vous n’aviez pas été Greaser dans le passé et si je n’avais pas été assez idiote pour confier mon cœur à un salaud. » Déclara-t-elle en riant doucement. Elle aimait voir la vie sous son côté positif. Bien trop de malheurs leur tombaient dessus chaque jour, pourquoi en rajouter en broyant du noir ? Ils étaient déjà bien chanceux d’être vivants, en bonne santé et entourés. Jill soupira tristement en pensant que le dernier critère ne s’appliquait plus tellement à elle. Mais un coup dans son ventre lui rappela qu’elle se trompait et un sourire vint de nouveau ourler ses lèvres. « Ceci étant dit, j’attends toujours de vous voir danser le rock ! » Ajouta-t-elle pour détendre définitivement une atmosphère légèrement morose. Jusqu’alors elle n’avait pas vraiment imaginé le flic se déhanchant sur du Elvis, mais maintenant qu’il en avait fait mention elle ne pouvait s’ôter cette image de la tête. Et le tableau était des plus plaisant. Elle avait donc hâte de le voir à l’œuvre, certaine que tous les deux pourraient enflammer une piste de danse… quand elle serait plus légère de quelques kilos.

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