| | ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) | |
|
+6Arya Seaworth Sierra Likens Joan Gilliam Jordan Knowles Etta Visconti Ethan Russell 10 participants | |
Auteur | Message |
---|
Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 20:15 | |
| reservationatdorsia on tumblr. Ethan Russell✚ Tout homme encore en vie après trente ans est un con. ✚
PRÉNOM(S) ɕ Ethan NOM ɕ Russell AGE ; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ɕ 30 ans, né un 14 mai aux abords de Tulsa NATIONALITÉ ɕ Américaine GROUPE ɕ Greasers STATUT ɕ Maqué. Mais pas avec la bonne.
« everyday i die » Impossible de donner un âge à cette silhouette impassible qui trace la route, déterminée. Avec ses lourdes boucles brunes qui suivent le mouvement, on dirait un gamin. La fougue et le feu qui brûlent dans ses yeux sombres troublent un peu le tableau. Mine sombre, visage sévère, le môme avance sur la route sableuse. Son sac en toile élimée lui scie littéralement l'épaule mais rien ne le fera ployer. A aucun moment Ethan ne regrette de s'être encombré de quelques bouquins. La littérature, c'est pour les tapettes qu'il clamait, le vieux. Son père. Rien que le mot lui fait hérisser les poils. A cet instant précis, une voiture s'approche. Elle fend l'air à une vitesse folle et durant un quart de seconde, l'envie de se jeter sous ses roues lui étreint violemment la poitrine. Il n'a peut-être que quatorze ans, mais la terrible impression que son existence sera vaine est déjà bel et bien présente. Heureusement, l'impulsivité du mioche est freinée par une conviction plus grande encore : une soif de liberté insatiable et un besoin de vivre. Enfin. Alors, Ethan tend la main. Pour rien. La voiture ne s'arrête pas parce que le monde n'est plus qu'une pâle copie égoïste de ce qu'il était. Comme les médecins qui fermaient les yeux sur ses contusions parce qu'on ne voulait pas de scandale dans un si petit village, le chauffard feint ne pas voir la silhouette qui s'agite au bord de la route. Dépité, Ethan lâche un soupir frustré. Il sait qu'ici, il lui faudra attendre des heures pour une nouvelle occasion. Il se laisse choir dans le sable et sort son carnet pour coucher quelque chose sur un papier. N'importe quoi.
- Citation :
- « Mai 1998. J'me suis barré. Enfin. J'sais pas pourquoi j'ai attendu aussi longtemps mais c'est enfin fait. J'ai guetté mon père jusqu'à ce que le scotch le fasse s'écrouler comme le gros porc qu'il est et j'ai pris la porte. La camée qui m'sert de mère était pas là. Sûrement en train de se faire sauter pour une dose, j'imagine. Je m'en fous. J'ai rassemblé quelques affaires, le minimum. J'ai pas pu m'empêcher de remplir mon sac de bouquins. Ginsberg, Kerouac, Salinger, Ellis. Ils m'accompagnent mieux que n'importe quel pote. Et puis, j'ai piqué du fric. C'est la première fois et ça me donne envie de gerber mais j'ai pas le choix. J'suis qu'un môme et j'ai pas une thune. Au mieux, j'finirais sous un pont. Au pire, au poste et retour à la case départ. Avec le pactole du vieux, j'aurais de quoi faire taire les vieux routards qui voudront bien m'ramasser. J'sais pas où aller. Vers l'Ouest, sûrement. J'sais pas quoi y faire mais ça sera sûrement mieux que maintenant. J'ai qu'un seul regret, en partant : celui de jamais lui avoir collé mon poing dans la figure. J'aurais pu pourtant. C'est pas l'envie qui m'en manque. Et j'le hais. Mais j'arrive pas à m'y résoudre. J'ai pas envie d'être aussi lamentable que lui. J'me souviendrais toujours du premier coup. J'avais six ans et j'étais rentré tard de l'école. Sur la route, j'avais rencontré ce bâtard clopinant et maigre comme un clou. Il payait pas d'mine et il allait finir par crever de faim, le clébard. J'm'étais approché gentiment et après une vague caresse le voilà qui partait à la rencontre de ma main avec sa langue râpeuse. Brave bête. J'l'ai immédiatement aimé ce sac à puce. Mon père, lui, il voyait qu'une cible facile. Quand le boulot l'énervait (tout le temps), quand ma mère à l'ouest lui tapait sur le système ou juste lorsqu'il voulait évacuer toutes ses frustrations de pauvre type raté, il essayait de le castagner. J'm'interposais toujours. Pour le mioche que j'étais, c'était pas un chien. C'était mon ami. J'sais pas pourquoi il a pas apprécié, ce jour-là. Mais quand j'me suis accroché à sa jambe pour l'empêcher de lui foutre un coup de pied, il m'a regardé. C'était pas son éternel regard d'ivrogne ce jour-là : ses yeux, ils brûlaient littéralement. De colère. De démence. J'ai jamais su. De ce mélange que j'ai toujours connu par la suite. Ce déferlement de violence qui cesse uniquement quand il est trop fatigué pour frapper. J'crois que mon mutisme l'emmerdait. J'parlais pas. J'protestais pas. J'le suppliais pas. J'le regardais simplement de mes grands yeux noirs et j'me répétais qu'il n'était pas là. Qu'il n'existait pas. Que c'était le fruit d'mon imagination débordante. J'crois que le mépris qu'il devait lire dans ces yeux de gosse le rendait encore plus barge. Mon père, il m'détestait. Quand il a su que j'ressentais pas la douleur, il frappait encore plus fort. Comme pour me faire payer le fait qu'il pouvait pas m'atteindre. Au fond, j'crois qu'il s'détestait aussi. D'être un minable. Quand il était pas soûl, j'crois qu'il avait conscience de la merde qu'il était. Une fois, j'l'ai surpris en partant à l'école. Dehors avec un vieux fusil de chasse rouillé. Il était sobre parce que sa main tremblait pas. Ca arrivait assez rarement pour que j'm'en souvienne. Il fixait l'arme, hagard, un peu comme un type qui sort d'un long coma. J'ai cru qu'il allait se flinguer. L'idée me plaisait beaucoup ; j'ressentais un espèce de mélange d'excitation et d'appréhension. Mais le monde a besoin de laideur, faut croire. Les parasites, c'est coriace. Il est finalement sorti de sa torpeur et a lâché un profond soupir. Déception. C'était juste un lâche. Il avait foiré son existence et il pouvait même pas s'offrir une sortie digne de ce nom. J'avais onze ans et pas de couilles. Pourtant, une partie de moi voulait juste se saisir de la carabine rouillée et lui faire exploser le crâne une bonne fois pour toute. Répandre sa cervelle partout et laisser mon vieux clébard la bouffer. A la place, j'suis parti avant qu'il m'voit. En espérant chaque jour qu'il trouve l'impulsion nécessaire. Mais il l'a jamais fait. J'crois que mon départ le tuera. J'sais que j'vais lui manquer. J'suis son garde-fou. Le seul qui l'empêche de sombrer totalement. Le punching-ball émotionnel. Et maintenant, j'suis parti. J'ai quatorze ans et aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie. »
Le crissement de pneus sort le gamin de sa torpeur. Hébété, il fourre à la va-vite son carnet dans son sac et grimpe dans le camion qui lui tend les bras. « Où tu vas gamin ? » Ethan détaille le visage de son interlocuteur de son regard expressif. Où il va ? Drôle de question. Il s'en fiche. Haussement d'épaule désinvolte. « Peu importe. » marmonne-t-il dans sa barbe inexistante. Soulagé de voir Tulsa s'éloigner, Ethan esquisse un sourire. Le conducteur un peu bourru ne pose pas de questions. Tant mieux, il n'a aucune réponse appréciable à lui fournir. Peu loquace, l'adolescent profite du trajet silencieux et finit par sombrer dans un sommeil lourd. Il rêve de liberté, de paysages à couper le souffle, de jolies filles et de bières bon marché. A cet instant, il ne sait pas que son périple durera près de six ans et aura le goût d'un long voyage initiatique qui le construira. Ethan ne peut s'imaginer à quel point il en sortira grandi. Différent. Et surtout, que Tulsa le rappellera en une plainte impossible à ne pas entendre. Cette ville qu'il déteste et qui l'a vu grandir le verra vieillir.
« everyday i die »
Un jeune homme déambulait dans les rues animées, les yeux dans le vague. Il marchait lentement, l'air pensif. Sa main droite était occupée à jongler entre une cigarette qui se consumait toute seule et une liasse de papiers. Des tablatures, des notes, des textes, des bribes. Sa vie. Son autre main tenait fermement le seul objet qui avait de l'importance pour Ethan : sa guitare. Il n'était pas matérialiste et n'accordait aucun crédit à ses futilités. L'argent et la superficialité du monde lui passaient au dessus. Pire, elles le révulsaient au plus haut point. Sa guitare n'avait pas une grande valeur monétaire - puisqu'il se refusait à dépenser plus de cet argent méprisable que nécessaire - mais à ses yeux, elle était inestimable. C'était le seul objet duquel il se permettait d'être dépendant ; parce que paradoxalement, c'était l'objet qui lui permettait de s'évader de ce monde noir & auto-destructeur. Ethan marchait mais semblait ailleurs, loin de la masse qui le compressait, au dessus d'elle. Il était bien trop pensif et ne réagissait même pas si quelqu'un le bousculait. Il pensait à elle. Il l'avait quittée il y avait à peine quelques heures, et son studio miteux était encore tout imprégné de son odeur délicieuse. Il était fou d'elle et ce sentiment s'accentuait de jour en jour. Être loin d'elle, même quelques heures devenait une véritable torture. Ethan devenait dépendant à la drogue que représentait cette femme. La passion qu'il éprouvait pour elle rendait le monde plus supportable, presque beau. Moins sombre. Moins perdu. Les textes qu'ils avaient écrits récemment ne parlaient que d'elle de façon détournée. Tous sans exception vantaient sa beauté, son esprit, les courbes enivrantes de son corps ou bien la douce folie de la passion. Ethan trouvait que ces textes-là étaient de loin les meilleurs. Pourtant, il apprendra plus tard que ses textes lancinants évoquant un amour perdu - il en a écrit plus d'une trentaine - seront bien plus magnifiques, touchants, vrais, émouvants, perturbants même. On dit souvent que la douleur et l'Art vont de pair, la souffrance & les blessures de l'âme y trouvant un parfait exutoire. C'était sûrement vrai... Ethan avait quitté Tulsa pour se rendre dans un bar où il devait se produire le soir même. Un ami lui a fait remarqué en plaisantant qu'il ne devrait pas s'y rendre dans cette tenue, mais le garçon n'avait fait qu'hausser les épaules. Il ne voyait pas en quoi son jean élimé et presque troué et un simple tee shirt délavé mais qui l'épousait encore parfaitement n'était pas une tenue correcte. Acheter des vêtements était une corvée, et quelque chose de superflu. Le temps qu'il disposait encore d'habits dans son placard, Ethan ne voyait aucune bonne raison d'en racheter. C'était superficiel. Et puis il ne venait pas apporter aux clients du bar son apparence, mais ses textes. La musique se ressentait, elle ne se regardait pas. Ethan venait d'entrer dans un quartier beaucoup moins vétuste que celui dans lequel il vivait et se sentait déjà mal à l'aise. Il détestait ces gens qui affichaient aux yeux du monde ce qu'ils possédaient, et ce que les trois quarts de la planète n'auraient jamais, eux qui se débattaient déjà pour obtenir de l'eau, ou de la nourriture. Il déambulait en fixant ses Converses totalement fichues qui dataient de l'époque révolue du lycée, refusant de jeter un regard à ces gens pour qui la richesse ou la réussite sociale étaient des fins en soi. Ca l'écoeurait bien trop. Pourtant, Ethan dût relever le nez en aperçevant un couple sortir du taxi. Des jambes nues & fuselées, un grain de beauté significatif sur la cheville droite, une peau délicieusement dorée. Le doute n'était pas permis. Il connaissait la moindre parcelle du corps de son amante, puisqu'il ne se lassait pas de le redécouvrir encore et encore, d'embrasser la moindre parcelle de peau, de... C'était elle. Le sang du garçon ne fit qu'un tour et son coeur s'emballa, heurtant presque douloureusement sa cage thoracique. Il allait aller à sa rencontre, sans se poser plus de question, quand un homme sortit du taxi. Et pas n'importe lequel. Son mari. Un homme bedonnant, à l'air austère. N'importe qui aurait vu que cet homme respirait la bonté, mais aveuglé par l'amour et une jalousie corrosive, lui ne voyait qu'un visage d'ours rustre et mal léché, trop serré dans son costume trois pièces ridicule. Dieu qu'il le détestait, de posséder tout entier celle dont il devait se contenter lors de rendez vous fugaces et toujours trop courts. Ethan sentit la veine de son cou se mettre à palpiter de plus en plus fort et il serra les poings de façon si impétueuse que sa cigarette s'en échappa pour s'écraser sur le bitume. Il ne s'en rendit pas compte. La foule avait disparu, et il n'y avait plus qu'elle. Elle et lui, lui & elle. Ce couple illusoire. Cette union qui le révulsait au plus haut point, lui qui ne pouvait décemment pas partager l'objet de son affection. Il n'y avait plus qu'eux, et ses jointures blanchies à cause d'être comprimées de la sorte. Il fallait qu'il agisse. Il le devait. Si Ethan n'était pas matérialiste, il était très possessif. Non pas avec les objets, bien sûr, mais dès que cela concernait l'Amour, il devenait excessif. Il aimait trop vite, trop fort, trop longtemps. Sans plus réfléchir, il déchira un morceau d'une de ses tablatures, le froissa et suivit le couple à une distance raisonnable. Ethan sortit un vulgaire crayon de papier du fond de sa poche et griffonna quelques mots à la va vite sur le papier. Le garçon rattrapa le couple en quelques enjambées rapides et interpella l'objet de tous ses désirs. Il ne pouvait pas rester les bras croisés alors que tout son être souffrait de la voir ainsi, apprêtée telle une vraie consommatrice, au bras d'un homme qui n'était même pas fait pour elle. Ethan le savait, parce qu'elle était sienne. Ce qu'ils vivaient ensemble dépassait l'entendement et sûrement son mariage basé uniquement sur la raison, il le sentait. Dévoré par la jalousie, prendre des risques ne semblait pas l'effrayer. Il posa son bras sur l'épaule de son amante pour la faire se retourner et rien que ce contact le grisa. Il ressentit des picotements de plaisir dans tout l'avant bras et l'adrénaline lui donnait des ailes. Son coeur affolé peinait à retrouver un rythme de croisière tandis qu'Ethan adressa un regard qu'il voulait indifférent mais qu'il savait empli de mépris à l'homme, avant d'ancrer son regard dans celui de celle qu'il désirait plus que tout au monde. Il avait cette façon intense de la regarder, qui prouvait qu'elle n'était qu'à lui et qu'il n'appartenait qu'à elle. Ethan prit la parole et tenta de paraître détaché, comme si il s'adressa à une inconnue qu'il venait d'aider. « Madame, je crois que vous avez laissé tomber ça...» Il laissa sa phrase en suspens, tandis qu'il lui tendit le papier froissé sous l'oeil inquisiteur du mari. A l'intérieur de ce papier froissé, on pouvait lire, écrit à la va vite :
- Citation :
- Rejoins-moi plus tard à cette adresse. Je t'aime.
Ethan gratifia le couple d'un signe de tête et reprit sa route, en la frôlant pour s'enivrer de son parfum si délicat. Putain, ce qu'il l'aimait. Et ce que la voir en couple la tuait... Il avait besoin qu'elle choisisse. Qu'elle le choisisse, lui. L'interdit c'était grisant, mais la passion était là et elle le dévorait. Il avait besoin de plus. Il avait besoin d'elle. Bien sûr, elle ne vint pas. Et le pauvre fou attendit des heures. Ethan s'était promis de ne pas l'appeler mais pourtant c'est plus de dix-huit appels désespérés qui déferlèrent sur sa boîte. Alors qu'il espérait encore sa venue, elle était rentrée depuis longtemps et un homme maladroit retirait à la hâte la robe en soie qu'elle avait revêtue pour l'occasion. Le coeur au bord des lèvres et une vingtaine de cigarettes plus tard, Ethan se résolut à rentrer à Tulsa. Tout à ses névroses, il demeurait persuadé qu'elle avait eu un contretemps fâcheux. Qu'elle n'avait pas pu venir. Le fait qu'elle choisisse consciemment la compagnie de son époux ne lui traversa même pas l'esprit. Il était aveuglé par le désir, la passion et l'amour destructeur qu'il lui portait. De retour dans sa piaule miteuse, Ethan ne put s'empêcher de coucher ces quelques lignes sur un papier. Elle était l'héroïne de toutes ses nouvelles et de la moindre de ses chansons. Chaque personnage n'était qu'un ersatz de cette femme désirée si fort que ça en devenait douloureux. L'un avait sa peau, l'autre ses cheveux, le dernier son impulsivité ou sa voix rocailleuse.
- Citation :
- « Elle n'est pas venue. Elle. n'est. pas. venue. J'aimerais dire que ce n'est pas grave, que ça n'a aucune importance et que je la verrais plus tard mais la vérité, c'est que ça me rend malade. Dingue, même. J'ai juste envie de détruire quelque chose de beau. De frapper sans relâche une chair molle jusqu'à en oublier cet organe palpitant au fond de ma poitrine et cette putain de plainte lancinante qui n'en finit pas et me cisaille le coeur. Je souffre comme j'aurais jamais cru ça possible. Le moindre de ses rejets, la plus petite absence c'est comme un coup de poignard. Elle m'arrache les entrailles à mains nues au moindre refus et elle en a aucune foutue idée. J'ai la gorge sèche et un poids mort à l'estomac. Je peux même plus avaler cette bière rendue tiède par des heures au comptoir à me lamenter. J'ai envie de tout et de son contraire. De l'étreindre jusqu'à en crever. De la serrer dans mes bras jusqu'à lui briser les os et lui faire endurer la souffrance qui est la mienne, toujours. Mais en fait, je veux seulement l'aimer. En plein jour. Devant tout le monde. N'importe où. N'importe quand. Pour le restant de ma vie. J'aime le spectacle de ses cheveux qui effleurent délicatement ses omoplates. J'aime les fossettes qui creusent ses joues. J'aime la lueur de désir qui embrase son regard pétillant quand on fait l'amour. J'aime son rire de dinde à la con, tellement saccadé qu'il ressemble à une machine en panne. J'aime ses lèvres et la manie qu'elle a de les mordiller à la moindre contrariété. J'aime sa démarche gracieuse et chaloupée de félin et le bruit significatif de ses pas légers sur mon plancher pourri. J'aime ses moues ingénues et l'arrête de son nez. J'aime sa peau soyeuse et la douceur de sa poitrine. J'aime son grain de beauté près du nombril et ses genoux cagneux qu'elle déteste. J'aime ses poignets ridiculement fins et ses longs cils de biche. J'aime son humour pince-sans-rire et son sérieux de façade. J'aime son sourire mutin et sa culture. J'aime son intransigeance sans appel et ses bouderies sans raison. J'aime sa voix éraillée qui parle trop vite et me fatigue. J'aime ses babillages quand je les déteste chez le reste du monde. J'aime même sa superficialité. J'aime ses larmes et encore plus les cueillir tendrement. Je l'aime, elle. J'aime ses qualités, j'aime ses défauts. J'aime qui elle est ouvertement et tout ce qu'elle dissimule. J'aime ses failles, ses non-dits, ses aspérités. J'aime ses craintes et ses peurs, ses espoirs et ses rêves. J'aime son optimisme débordant qui tranche avec ma lucidité. Je l'aime. »
« everyday i die »
Tandis que la musique assourdissante lui abrutissait les tympans, Ethan se demandait ce qu'il fichait ici. Arya s'était éclipsée il ne savait où et une autre rouquine avait pris sa place. Nonchalant et avec la désinvolture qui était naturellement sienne, il ne l'écoutait pas tellement. Elle minaudait pourtant, il le voyait. Elle prétendait avoir déjà entendu certaines de ses compositions et lu ses textes. Ethan savait que c'était une connerie parce qu'il refusait d'être publié. Trop soûl pour l'envoyer se faire foutre ailleurs (malgré qu'il en éprouve l'envie), il se contentait de rester imperméable. A ses manies d'allumeuse aux ficelles trop grossières et à sa silhouette désirable. Il se contenta de finir son verre de scotch pour accueillir la gifle retentissante d'Arya d'un sourire acide. Elle n'y était pas allée de main morte, la garce. Mais malheureusement pour elle, Ethan n'était pas en mesure de ressentir quoi que ce soit et elle s'évertuait à l'oublier. Si le frapper la faisait se sentir mieux, il ne broncherait pas. Il culpabilisait assez de la rendre aussi malheureuse et sur le fil, toujours à deux doigts de perdre l'équilibre et de sombrer d'un côté ou d'un autre : il y avait Arya l'impétueuse, fière, indépendante, colérique et persuadée que rien ni personne ne pouvait s'opposer à son courroux. Elle était terriblement bandante mais dangereuse. Froide et blessante. Conquérante et insolente. Et de l'autre, il y avait Louise, l'amoureuse transie. La gamine paumée dans un corps de femme, la gosse fragile derrière ses grands airs, du maquillage outrancier et des fringues putassières. Elle était soumise et dépendante, jalouse et farouche, aussi tragique que fragile. Ethan aimait les deux. Il s'accrochait volontairement à ce mélange détonnant et nocif qui le rendait parfois malade, souvent malheureux et toujours insatisfait. Il rêvait de la quitter ou de l'épouser mais n'était capable ni de l'un, ni de l'autre. Outre le désir, le premier sentiment qui le bouffait tout cru sans relâche, comme un putain d'acide, c'était la culpabilité. Ethan avait longtemps cru qu'Arya était son âme soeur. Lorsqu'il l'avait rencontrée dans une soirée merdique de sexe et de débauche, il avait tout de suite ressenti cette fusion folle entre eux et l'incendie qui menaçait de les crâmer tout entier : c'était elle qu'il lui fallait, elle qu'il avait cherché toute sa vie. L'homme ne s'intéressait qu'à ses semblables : les êtres brisés, détruits et sombres. Ceux qui ne vivaient pas mais brûlaient simplement. Ceux qui ne se contentaient pas d'exister mais traversaient leur passage sur terre à deux cent kilomètres heures en contresens sur l'autoroute, consumant tout sur leur passage et eux en premier. Ca avait été fort, puissant, corrosif, douloureux et foutrement bon. Arya, c'était sa came. La plupart du temps, Ethan la détestait au moins autant qu'il l'aimait. Il la foutait violemment dehors pour revenir la supplier deux jours après. Il s'imaginait libre d'en baiser d'autres alors qu'il était incapable de la tromper.
Et puis... elle était arrivée, ébranlant toutes ses convictions. Elle était mariée, différente, rangée, stable. Le contraire d'Arya. Son contraire. Lentement mais sûrement, Ethan s'était détachée d'Arya pour s'enchaîner à cette femme au magnétisme brut. Il lui avait fait du mal en la jetant littéralement pour aller batifoler dans les bras si accueillants de l'ingénue délicate, éprise d'un autre homme mais lasse de cette entêtante routine. Ethan savait qu'il avait détruit Arya en la quittant si abruptement, puisque quand son amante l'avait à son tour abandonné, il ressentit une douleur si vive qu'il crut en crever. Il en serait mort, d'ailleurs, si il n'était pas allé s'échouer aux pieds d'Arya. Ethan attendait d'elle qu'elle lui donne le coup final qui lui serait fatal puisque seule la mort semblait pouvoir le délivrer de la passion dévorante qui l'unissait à cette femme inaccessible qui ne l'avait pas choisi. Pourtant, elle l'avait sauvé, lui même ne saurait le dire comment. Et maintenant, Ethan se perdait dans leur couple. Il savait pourtant qu'il était voué à l'échec, que ce n'était qu'un manège grotesque. Mais Arya l'aimait et c'était tout ce qui comptait. Il attendrait qu'elle aille mieux, abandonne les excès et accepte leur séparation comme l'évidence qu'elle était. Mais qu'était l'évidence, au fond ? Rien. Le couple était peut-être branlant, aussi solide qu'une tour d'argile humide et défaillant pour quiconque le regardait de l'extérieur. Mais ça lui convenait. Le malheur lui convenait. La folie d'Arya lui convenait. Bien qu'il souhaitait s'en défaire, Ethan venait parfois à la provoquer. A se montrer détestable uniquement pour la voir exploser et savourer encore une fois son instabilité.
Ce soir-là ne faisait pas exception à la règle et de ses prunelles sombres jaillirent des étincelles vengeresses tandis qu'elle laissait un autre homme goûter sa peau pâle. La même qu'il avait effleurée plus tôt dans la soirée... Il n'en était d'ailleurs pas très fier : Ethan venait tout juste d'apercevoir son ancienne amante au détour d'une rue et se retrouvait ravagé de l'intérieur. Le désir violent qu'il ressentait toujours à l'égard de cette femme avait pris place dans son bas ventre, et il ne pouvait s'en défaire. Le tout semblait aspergé de haine, de désespoir enragé. Ethan n'était plus qu'un pêle mêle violent de sentiments, et il ne savait nullement comment se calmer. Il ne demandait pas à être apaisé, ça non. Il désirait simplement détruire, et être détruit en retour. Seule la destruction semblait capable d'éteindre le feu qui venait de s'allumer avec force en lui. Même après des années, apercevoir sa silhouette était trop brutal. Ethan entra en trombe dans son studio miteux, laissant la porte claquer contre le mur trop blanc, lui offrant une marque disgrâcieuse. Bien fait. Il laissa tomber sa guitare sur le lit, et la rejoignit bien vite. Il resta là, échoué, la tête entre ses mains, avec une fureur mal contenue. Ses yeux étaient clos, son souffle saccadé. Ce n'est qu'en les rouvrant qu'il vit Arya, en face de lui, qui le dévisageait étrangement. Arya. Il avait presque oublié sa présence, tout à sa douleur. Ethan vit en elle l'exutoire idéal et sans n'échanger ni un mot ni un regard, il la plaqua contre le mur. Sa tête nichée dans sa nuque, il respirait frénétiquement l'odeur de ses cheveux clairs. Clairs comme ceux de l'autre. Ses mains épousaient fébrilement ses formes tandis que son corps se plaquait contre le sien. Sans ménagement. Bien qu'Arya était toujours avide de sexe, Ethan lui, en avait une vision presque spirituelle. C'était l'union de corps, certes, mais quand il couchait avec une fille qu'il aimait et pas seulement pour se dégager de toutes ses frustrations - il osait même dire 'faire l'amour', il y mettait plus que son corps. Il y mettait toute son âme. C'était un acte hautement symbolique et il s'y donnait entièrement. Cela ne voulait pas dire que ce n'était pas fougueux, au contraire, avec Arya, ça l'était toujours. Simplement, il ne la baisait pas. Là, c'était différent. Ethan était possédé par une rage quasi animale et la frontière entre le sexe et la violence semblait plus mince que jamais. Il avait mal, mal, mal et ne savait pas comment extraire cette putain de souffrance qui le dévorait de l'intérieur. Arya et l'autre se confondaient dans son esprit tandis qu'il soulevait brusquement la robe dont elle était pourvue, se pressant encore plus fiévreusement contre son corps. Sa culotte rejoignit le sol, tandis qu'Ethan semblait au bord du gouffre. Il avait envie d'hurler, de frapper, de pleurer. Il ne savait même plus de quoi il avait réellement besoin. A la place, il la baisa, se haissant pour lui manquer de respect de la sorte. Il ne l'avait même pas embrassée. Ethan savait néanmoins qu'Arya était accro à la luxure et assez perverse pour considérer son comportement comme un nouveau jeu tordu. Peut être n'avait-elle pas ressentie la rage quasi animale qu'avait mis Ethan à la tâche. Peut être n'avait-elle pas perçu sa façon brutale de la posséder et son esprit qui semblait ailleurs, comme troublé par une chimère dont elle n'avait pas idée. Peut être que si, mais il n'avait même pas envie d'y réfléchir. Loin d'être apaisé, Ethan renfila en vitesse son jean pourri et se passa la main derrière la nuque sans un regard pour Arya. Putain, ce qu'il pouvait se haïr quand il agissait de la sorte. Il avait honte et se détestait. Arya n'était pas la cause de son malheur. Elle n'était pas une pute et ne méritait pas qu'il la traite comme ça. Elle était la cause de sa douleur. Elle était la pute de l'histoire, celle qui lui avait promis monts et merveilles et l'avait abandonné à sa passion destructrice, le laissant presque mort. Elle méritait toute sa haine et sa rancoeur et pourtant, il n'y parvenait pas. L'espace de quelques minutes, les deux jeunes femmes s'étaient confondues, et Ethan avait exprimé son mal être avec Arya, en imaginant que c'était l'autre qui subissait ses ardeurs. Trop honteux pour soutenir le regard d'Arya - il ne voulait surtout pas voir sa réaction - Ethan attrapa son paquet de cigarettes et lança d'une voix rauque, et quelque peu éteinte. « J'ai besoin d'être seul. » Et il s'eclipsa, sans un regard pendant des heures. A son retour, Arya n'émit aucun commentaire. Elle était simplement prête à sortir. Sûrement dans l'optique d'en baiser un(e) autre et de lui faire payer son comportement déplorable. Lorsqu'elle lui proposa de la rejoindre, la réponse qu'elle attendait était clairement un non. Ethan n'aimait pas les boîtes, leurs lumières aveuglantes et la musique de merde qui y passait. Arya le savait pertinemment. Pourtant désireux d'effacer de son esprit les dernières heures de la journée, il acquiesça et lui emboîta le pas. Sans un mot. Les paroles, c'est futile. Ça dévale sans réfléchir, ça devient affûté comme des lames de rasoir et ça blesse et puis souvent... c'est juste inutile. Ethan n'était pas un garçon loquace autrement que sur papier. Il détestait s'ouvrir et parlait très peu de lui. Arya savait le comprendre. Elle n'avait pas besoin d'un mot. Elle avait cette capacité effrayante à lire en lui comme dans un putain de livre ouvert. Et lorsqu'ils se retrouvèrent fougueusement dans ces toilettes miteux, Ethan eut l'impression d'être parfaitement à sa place. Pour l'une des rares fois de son existence. Aussi cinglée pouvait-elle être, Arya avait cet étrange pouvoir sur lui. Celui de lui rappeler que si elle n'était pas tout ce qu'il désirait, elle était exactement ce dont il avait besoin...
.
Ethan est un fumeur compulsif. Il consomme un nombre incroyablement élevé de cigarettes par jour et rêverait de crever d'un cancer du poumon. Dans un futur proche, idéalement. ✚ Il boit énormément de café et se plaît d'ailleurs à penser qu'il a plus de caféine que de sang dans un litre. ✚ Ethan baragouine le français. Durant son périple dans l'ouest, il a rencontré une parisienne à Denver et s'en est entiché. Malheureusement, le vocabulaire fleuri de son ancienne petite amie fait qu'il ne peut s'exprimer que de façon très crue, insultante et/ou à forte connotation sexuelle. Pas dit que les français l'accueillent à bras ouverts si jamais... ✚ Sa grande passion est la littérature, il croit énormément au pouvoir des mots bien que, paradoxalement, il ne les use qu'avec parcimonie. ✚ Ethan a dévoré un nombre incroyablement élevé d'ouvrages dans sa vie et ne saurait citer son préféré. Entre Ginsberg et Fitzgerald, son coeur balance. ✚ Amoureux à la fois des fifties et des twenties, de la génération perdue et de la beat generation, l'homme serait bien incapable de choisir à quelle époque il désirerait vivre. Il sait simplement que celle-ci ne lui convient pas du tout. ✚ Ethan a appris à jouer de la guitare seule et se débrouille admirablement bien. Rie ne le prédestinait à composer pourtant. Mais ses textes s'expriment mieux en musique que couchés sur du papier, estime-t-il. Cela ne l'empêche pas de faire les deux. ✚ Il est gaucher et a pris la fâcheuse habitude d'écrire. Beaucoup. Tout le temps. Il rédige le moindre de ses ressentis et conserve ses carnets précieusement. Personne n'a jamais eu droit de les lire. Personne. ✚ On lui a dit une fois qu'il ressemblait vaguement à James Dean et c'est le plus beau compliment que personne ne lui a jamais fait. ✚ Ethan ne travaille pas et on ne lui connait aucune activité professionnelle. Personne ne sait comment il vit. Dans la précarité, certes, mais il ne semble jamais à court pour s'offrir une pinte de bière ou un scotch. ✚ Il sait à peu près réparer tout et n'importe quoi. C'est un don : Ethan sait comment les choses fonctionnent, naturellement. La logique des objets ne lui échappe pas et beaucoup le sollicitent. En règle générale, il se fait rémunérer en clopes ou en alcools. Il ne taxe que les cons. ✚ Sans être aigri, il est profondément pessimiste : Ethan dégueule sur le consumérisme, le capitalisme, la vacuité de l'existence humaine, l'individualisme de ses pairs et le cynisme des gouvernants. L'humanité lui déplaît et il souhaiterait retrouver les héros impétueux des drames romantiques au lieu de la masse grouillante qui s'agenouille contre un confort ridicule. ✚ Il ne prend pas soin de lui : il ne va jamais chez le médecin, fume comme un pompier, boit comme un trou et saute deux repas sur trois. De la même façon, son apparence physique le laisse de marbre. C'est pas ce qui l'intéresse chez les autres et donc, ce n'est pas ce qu'il regarde chez lui. Jamais rasé, les cheveux toujours hirsutes et les fringues élimées, Ethan est loin du mannequin prépubère des magasines. ✚Ethan parle peu, vraiment peu. Par contre, c'est une oreille attentive et un ami loyal. ✚ Il apprécie les courses de voiture clandestines et doit s'avouer faire un excellent pilote. De la même façon, il ne dit jamais non à une partie de poker. Surtout si c'est pour plumer une bande de richards dédaigneux. Quant à l'argent amassé ? Il paye sa tournée, son loyer et redistribue le reste. Le fric, il n'en a rien à foutre. ✚ Malgré les apparences, Ethan est un garçon sensible qu'il est aisé de briser. Incapable de ne pas s'investir dans une relation amoureuse, il plonge à corps perdu dans des histoires destructrices qui le font souffrir autant qu'elles le font se sentir vivant. ✚ Souvent persuadé de n'être qu'un spectateur de son existence au lieu du premier rôle, Ethan a besoin de repousser les limites pour se sentir enfin vivant. Il est régulièrement étreint par un spleen très Nietzschéen. ✚ Il souffre d'asymbolie à la douleur. Cette maladie a été détectée par son vieux, inquiet que son mioche n'hurle pas sous ses coups. Certains pensent que c'est un dysfonctionnement plutôt cool mais cela ne fit que rendre son enfance un peu plus dangereuse : Ethan aurait pu coller sa tête à une plaque brûlante et ne pas l'ôter jusqu'à ce que son cerveau coule par ses oreilles. Glamour. ✚ Il déteste l'autorité sous toutes ses formes et tout ce qui est trop codifié. L'administratif lui fait horreur et il n'a jamais rempli une seule déclaration d'impôts. Ethan doit sûrement enfreindre une centaine d'articles de loi mais s'en fiche royalement. ✚ Il a un chien nommé Howl, comme le poème de Ginsberg. C'est un sac à puces errant qu'il a ramassé sur le bord de la route. Il est ridiculement petit et plutôt moche mais Ethan l'affectionne tout particulièrement. Même si la bestiole en question semble toujours à deux doigts de bouffer quiconque s'approche de lui en dehors d'Ethan... ✚ Son unique objet de valeur est sa guitare. Elle est dans un état minable mais personne n'a le droit d'y toucher. Il y tient beaucoup parce qu'elle lui permet de s'évader. ✚ Le taudis qui lui sert de bagnole est pourvue de ce qu'il nomme modestement la meilleure playlist du monde. On y trouve principalement des morceaux de rock des années cinquante et soixante et des grands noms de la folk. Les Doors et autres Kinks flirtent outrageusement avec les Lou Reed et Cat Stevens pour un mélange détonnant. Et parfait pour se taper un bon road trip. ✚
« someone like you »
PSEUDO/PRÉNOM ɕ ... AVATAR ɕ James Franco COMMENTAIRE ɕ ... - Spoiler:
Bonjour, avant de commencer ma fiche j'aimerais beaucoup trouver quelques liens principaux pour mon Ethan. C'est un gosse du pays, donc ça ne devrait pas être très difficile. C'est un type plutôt instable et excessif, passionné et prêt à tout. Il ne connait aucune limite et a des tendances obsessionnelles. Amoureux de l'amour, il oublie fierté et dignité pour s'y donner corps et âme. Autant dire qu'il en sort toujours meurtri. C'est un artiste dans l'âme, il a fait des études de lettres et écrit quelques textes mais sa grande passion, c'est la musique : il couche tous ses ressentis sur papier et les transcende en musique. Bien évidemment ses chansons sont poétiques, mais lancinantes. C'est un profond dépressif qui s'ignore, un homme incapable d'être heureux et rarement satisfait. Pessimiste sur le monde, la nature intrinsèquement mauvaise de l'homme et tout le reste, Ethan se considère simplement comme lucide. Franc à l'extrême il se révèle parfois blessant sans le vouloir. Profondément anticapitaliste, il a un côté marginal aussi attachant que répulsif. Il dégueule sur l'individualisme de ses pairs et méprise l'argent sous toutes ses formes. On lui a proposé plusieurs fois de le produire ou bien d'éditer certains de ses textes, mais il refuse toujours. Borné, le petit. L'Art, ça se vend pas estime-t-il. Grand admirateur des fifties et de la beat generation, Ethan se rêve en Allen Ginsberg et cherche lui aussi, le texte fulgurant qui le propulsera sur une scène indé' ou au coeur d'un scandale. Ethan est issu d'une famille dégénérée et plutôt violente mais ça ne l'a pas traumatisé plus que ça. Il est atteint d'asymbolie à la douleur, ce qui l'empêche de ressentir la souffrance physique bien qu'elle est perçue par son corps : la pluie de coups de son paternel ne l'a jamais ébranlé. Pas même psychologiquement : Ethan était un solide bonhomme. Fuyard depuis ses quatorze ans, il s'est construit tout seul et a beaucoup voyagé sans un sou. Il rédigeait d'ailleurs un carnet de ses péripéties et compte en écrire un jour un roman plus poussé. Séducteur et un peu canaille, il aime les femmes et elles le lui rendent bien : malheureusement, il ne sait pas s'enticher sans s'attacher et, à sa manière, il les a toutes aimées. C'est un garçon torturé, un poète maudit sans cesse à la recherche d'émotions fortes qui lui cisaillent les entrailles. L'amour doux et rassurant n'est pas sa tasse de thé. Dans le même ordre d'idées, Ethan apprécie l'adrénaline qui circule dans ses veines et adore le provoquer : le poker ou les courses clandestines de voiture sont autant de hobbies. Pourtant, l'argent le répugne et il ne s'en saisit jamais : c'est le challenge qui l'attire, pas le fric puant. Derrière ses airs de mauvais garçon, c'est un littéraire éminément cultivé et extrêmement sensible. Il est aisé de lui briser le coeur. Pour faire court, je suis ouverte à toutes sortes de liens (surtout les tordus). De mon côté, j'ai déjà une ou deux idées bien construites mais modulables : - sa plus belle (et destructrice) relation. Je vois bien Ethan avoir fréquenté une femme mariée de laquelle il était fou amoureux. Idéalement, ça serait sa prof de littérature à la fac ou bien une femme qui partage cette passion pour les lettres. L'excitation des rendez-vous clandestins et d'une relation interdite, la passion dévorante puis l'incendie de la dépendance : ce besoin viscéral d'être toujours près d'elle, de la voir plus, plus longtemps, plus souvent. Cette jalousie dévorante de la savoir avec un autre, cette frustration de ne pas pouvoir s'afficher avec elle. Bref, la descente aux enfers. Il l'aime avec ferveur et sans aucune limite. Elle l'aime et le désire, avec prudence. Elle est son oxygène et tout son univers, il est plutôt une distraction et une façon de se sentir vivante et de s'échapper de la monotonie de son mariage et son existence toute entière. Leur liaison éclate pour une raison x et y et selon son métier, elle peut même être virée. Son mari l'apprend, gros scandale. Ethan espère que cela leur permettra de s'afficher enfin. Mais elle choisit lui, la raison. Le mari aimant, bien installé dans sa vie, qui pardonne. Ethan en est profondément détruit. Il l'aime toujours c'est indéniable mais la souffrance est pour l'instant bien plus importante que cette passion ravageuse qu'il lui porte. - sa petite amie actuelle. Je recherche vraiment une cinglée Une fille poussée à l'extrême et totalement autodestructrice. Je l'imagine droguée, avec une philosophie de la vie dangereuse. Une gamine marginale et totalement paumée dans son existence, un animal sauvage indomptable et difficile à apprivoiser, une femme fatale allumeuse qui n'a pas froid aux yeux. Elle doit être forte et fragile à la fois, attachante et agaçante, dépendante et indépendante. Un gros paradoxe à elle toute seule. Issue d'une famille aisée et codifiée, c'est l'enfant qui pète un câble à l'adolescence, se rebelle contre l'autorité et toutes les aspirations de ses parents qui ne lui conviennent pas. Elle se sent mal dans sa vie, dans son corps, dans sa tête. Eternelle insatisfaite et indécise, elle ne sait pas ce qu'elle veut mais en tout cas est parfaitement consciente de ce qu'elle ne désire pas : cette existence bien rangée et ces sourires emplis de faux-semblants. Elle plaque tout (je la vois bien venir d'une grande ville) pour prendre la route avec une bande de loubards. Elle découvre une sexualité débridée, la drogue à outrance et se complaît dans une existence marginale. J'aimerais bien un espèce de mix entre Marla Singer (Fight Club) et Marylou (Sur la Route). Elle se fiche bien de ce qu'on peut penser d'elle et au contraire, se plaît à choquer. C'est une fonceuse, une fille forte que rien n'arrête et un leader charismatique sur lequel on se retourne naturellement. Elle a une grande gueule et une personnalité affirmée. Tout chez elle est trop amplifié, déformé jusqu'à devenir un putain de cliché. L'amour c'est la même chose et c'est sa drogue. C'est ce qui la sublime et la terrasse : elle ne peut pas vivre sans mais a du mal à trouver un homme pour partager sa vision de la vie. Trop marginale et trop tout, elle est dépendante de son amant à un point difficilement imaginable. Il faut supporter ses cris, ses larmes, ses envies débridées et ses crises perpétuelles. Pour elle l'amour ne va pas sans souffrance et une relation qui va bien lui fait peur. C'est pourquoi elle est si accrochée à Ethan : elle sait qu'elle n'occupe pas toujours ses pensées. Elle est consciente de l'aimer bien plus qu'il ne l'aime mais c'est exactement ce qu'elle apprécie dans cette relation fusionnelle : elle est malsaine, tordue et la fait bien trop souffrir. Mais ça lui donne également une bonne raison d'éclater en sanglot, de lui jeter au visage tous les objets qui lui tombent sous la main et de lui faire l'amour sauvagement pour lui faire oublier qu'ils ne sont pas faits pour être ensemble. Elle l'aime et veut le garder pour toujours. Il lui fait mal et ça lui plaît.
Dernière édition par Ethan Russell le Dim 3 Juin - 19:28, édité 23 fois | |
| | | Etta Visconti ▲ YOUNG, WILD AND FREE. ▼
♘ MESSAGES : 259 ♘ PSEUDONYME : gloomyroad ♘ CRÉDITS : partaken ♘ MULTICOMPTES : largo harper & jill julliard & catleen o'reilly ♘ DATE D'INSCRIPTION : 24/04/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 20:20 | |
| Bienvenue. Je te réserve le beau James (excellent choix) ! Très beau personnage aussi ! Je vais réfléchir à un lien parce que je suis certain qu'Etta et Ethan pourraient très bien s'entendre. | |
| | | Jordan Knowles
♘ MESSAGES : 78 ♘ PSEUDONYME : Marine ♘ CRÉDITS : same mistakes ♘ DATE D'INSCRIPTION : 27/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 20:32 | |
| Lien, sinon je boude à vie. Et bienvenue (accessoirement) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:27 | |
| |
| | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:31 | |
| WHAT ? Tu étais sur HOG ? Effectivement, j'étais Lucas J'essaye de lui offrir une seconde vie sans le côté niais idéaliste mais en plus sombre (et j'ai repris les deux liens Janis et Anabel parce qu'ils étaient trop inspirants ) Je suis un peu choquée que quelqu'un s'en souvienne C'est marrant en plus, j'ai failli prendre ton scénario (et je salue le choix d'avatar de MALADE.) Et merci beaucoup, Laura et Marine, ma boîte à mp est tout à fait open aux liens | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:32 | |
| Je vais réfléchir à un lien aussi, car j'aime beaucoup ton personnage & Bienvenue |
| | | Joan Gilliam
♘ MESSAGES : 181 ♘ PSEUDONYME : Chloé. ♘ CRÉDITS : hexactic ♘ DATE D'INSCRIPTION : 26/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:32 | |
| Bienvenue. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:35 | |
| |
| | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:37 | |
| Du coup, tu étais aussi Cléo sur SS non ? Contente de te revoir en tout cas Merci Chloé, il nous faudra un lien si je parviens à boucler ma fiche
Dernière édition par Ethan Russell le Sam 2 Juin - 21:44, édité 1 fois | |
| | | Etta Visconti ▲ YOUNG, WILD AND FREE. ▼
♘ MESSAGES : 259 ♘ PSEUDONYME : gloomyroad ♘ CRÉDITS : partaken ♘ MULTICOMPTES : largo harper & jill julliard & catleen o'reilly ♘ DATE D'INSCRIPTION : 24/04/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:38 | |
| Tu connais mon prénom. Mais qui es-tu donc ? | |
| | | Jordan Knowles
♘ MESSAGES : 78 ♘ PSEUDONYME : Marine ♘ CRÉDITS : same mistakes ♘ DATE D'INSCRIPTION : 27/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:42 | |
| Punaise, une ancienne membre de HOG, j'suis choquée aussi | |
| | | Invité Invité
| | | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:46 | |
| J'étais le Lucas que tu as indignement abandonné Et j'étais Victoire, la plus adorable du monde et la plus grand fan de Cléran Et Laura tu étais Marylou, tu peux tout avouer | |
| | | Etta Visconti ▲ YOUNG, WILD AND FREE. ▼
♘ MESSAGES : 259 ♘ PSEUDONYME : gloomyroad ♘ CRÉDITS : partaken ♘ MULTICOMPTES : largo harper & jill julliard & catleen o'reilly ♘ DATE D'INSCRIPTION : 24/04/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:47 | |
| Oh Cléo l'incestueuse, j'avais pas fait le rapprochement. HAN ! La cachotière. Contente que tu nous aies rejoints alors. | |
| | | Joan Gilliam
♘ MESSAGES : 181 ♘ PSEUDONYME : Chloé. ♘ CRÉDITS : hexactic ♘ DATE D'INSCRIPTION : 26/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:50 | |
| J'aurais bien fait la petite amie d'Ethan parce que le caractère correspond teeelllement à Joan, mais niveau amoureux, elle se gave déjà bien la p'tite. Et oui je veux un lien ! | |
| | | Sierra Likens STEREO HEART ✰ you see its not the wings that makes the angel.
♘ MESSAGES : 264 ♘ PSEUDONYME : smashedwings. ♘ CRÉDITS : mellowbird/niramae. ♘ MULTICOMPTES : laurel fowles, meera rodhen. ♘ DATE D'INSCRIPTION : 28/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 21:57 | |
| Bon je suppose que je peux enlever James de la liste d'avatars de mon scénario Bienvenue, et O quel merveilleux choix tu nous as fais là | |
| | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 22:03 | |
| Désolée Sierra Je tiens beaucoup à Franco, il a la gueule du rôle et son shoot James Deanien me rend toute chose PS : excellent choix d'avatar | |
| | | Sierra Likens STEREO HEART ✰ you see its not the wings that makes the angel.
♘ MESSAGES : 264 ♘ PSEUDONYME : smashedwings. ♘ CRÉDITS : mellowbird/niramae. ♘ MULTICOMPTES : laurel fowles, meera rodhen. ♘ DATE D'INSCRIPTION : 28/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 22:14 | |
| Y a pas de soucis, j'ai mis avatar libre de toute façon, James était juste une proposition Merci et idem pour toi donc | |
| | | Arya Seaworth
♘ MESSAGES : 101 ♘ PSEUDONYME : Pauline. ♘ CRÉDITS : KIDD (avatar) - ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| | | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Sam 2 Juin - 22:42 | |
| | |
| | | Cleo Gilliam
♘ MESSAGES : 100 ♘ PSEUDONYME : Mariko ♘ CRÉDITS : moi-même, folksongs. ♘ DATE D'INSCRIPTION : 26/05/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Dim 3 Juin - 9:58 | |
| Bienvenue ici ! | |
| | | Roy Essex
♘ MESSAGES : 37 ♘ PSEUDONYME : bright falls. ♘ CRÉDITS : money honey. ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Dim 3 Juin - 10:03 | |
| | |
| | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Dim 3 Juin - 10:40 | |
| Merci vous deux | |
| | | Arya Seaworth
♘ MESSAGES : 101 ♘ PSEUDONYME : Pauline. ♘ CRÉDITS : KIDD (avatar) - ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) Dim 3 Juin - 18:26 | |
| Quelle fiche merveilleuse, tu me fais bader meuf. | |
| | | Ethan Russell
♘ MESSAGES : 75 ♘ PSEUDONYME : ; ♘ CRÉDITS : ; ♘ DATE D'INSCRIPTION : 02/06/2012
EYE OF THE TIGER. Répertoire:
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) | |
| |
| | | | ETHAN ★ L'homme est un animal insatisfait qui hésite entre plusieurs frustrations. (100 %) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |