Léon Jarmush - I never said I was deep

---

PRÉNOM(S) ɕ Léon
NOM ɕ Jarmush
AGE ; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ɕ 26 ans, né en Arizona un 5 mars.
NATIONALITÉ ɕ Américaine.
GROUPE ɕ Folks.
STATUT ɕ Célibataire.

---

« everyday i die »

Gosse des rues, gosse de rien. Dans les rues de Yuma se promène comme le caïd qu'il n'est pas, pas encore. Pourtant, on le respecte. Sans qu'il ne sache véritablement pourquoi. Ce que les adultes n'osent pas lui dire et ne lui diront jamais, c'est que la raison de cet humble silence quand il passe se résument à deux mots très simples, les mots primaires en vérité: papa - maman.
Mère française morte dans un accident de voiture, père tellement fripé aux cracks et autres joyeusetés qu'il ne peut plus s'occuper du petit ni de lui même, Léon a tout de la famille cliché du polar de bas étage du vendredi soir. Pauvre nain, il n'a jamais posé les mains sur un livre, jamais appris à lire ni écrire, les calculs n'en parlons même pas, et pour la politesse on repassera. Il a apprit ce que les routes de l'Arizona ont bien voulu lui apprendre. Il vole, et il a l'oeil fin. Il en vit assez gaiement. Il n'a aucune notion de bien et de mal. En fait, c'est un enfant plutôt plus honnête et joyeux que la plupart. Comment voulez vous voir ce qu'il y a de mal à voler si personne ne vous le signifie?
C'est donc un enfant presque à "l'état de nature" - s'il faut titiller Rousseau - que George Hemler décide de ramener chez lui un beau jour de décembre.
Je me fous bien de votre gueule en utilisant l'expression "un beau jour", parce qu'à vrai dire, c'était plutôt le jour le plus merdique du monde dans la vie du petit ingénu d'un mètre vingt.

Dans la panade jusqu'à la pointe de ses cheveux trop longs, Léon cherchant un abri, pieds presque nus, âme pour une fois glaciale, larmes gelées. Il gueule à la ronde, attendant qu'un volet s'ouvre, qu'un adulte lui porte secours. Yuma est une ville découpée en quartier et dans celui où il vit, tout le monde le connaît et l'aide pour les raisons évoquées plus haut. Aujourd'hui, non. On aura allumé la radio trop fort, on dormirait pour se protéger du froid qui est bien trop inhabituel dans la région? Hibernation totale des ours adultes qui prennent tant de place dans la caverne qu'ils laissent le petit ourson (oh le joli pléonasme) en rade. Tant pis. Les jambes en cure dent de Léon l'amènent sans qu'il s'en rende compte dans un nouveau district. Un vieux bonhomme pour qui la routine est tellement sacrée qu'il ne va pas non plus la déranger pour du moins dix huit sort les poubelles. Il considère un instant le demi-Schtroumpf dont les lèvres bleues grelotte et l'entraîne chez lui. A partir de ce moment là, le bébé ourson (oh, le deuxième joli pléonasme) est élevé par un loup solitaire et bourru.


"George Hemler était un irlandais, avec un foutu nom boche.
Il m'a appris sans vergogne à lire, à ramasser les bouquins que j'envoyais valser d'impatience au fin fond de salon, à recoller leurs couvertures avec du ruban adhésif, à ne pas dire "bordel de merde", mais "pardon, je le ferai plus". Un jour, comme ça, il avait pris le bateau avec la femme de sa vie, ils étaient partis de Dublin et s'étaient laissés porter par le courant. Il faut croire que Neptune déconnait sacrément ces jours-ci, parce qu'au lieu d'aller vers l'est, ils se sont retrouvés vers Yuma, Arizona. On a fait plus folichon. Mais voilà, George s'y plaisait, et quand Lisa est morte il n'était même plus question de s'en aller.
Il a fait absolument toutes les conneries possibles sur cette fameuse planète, avant que Lisa ne meure. Beaucoup avec elle. Gueuler sur la femme qu'on aime, la tromper, croquer dans le plus fort piment au monde, s'essayer à la coke, piloter un avion sans savoir le faire, sauter d'un rocher de dix mètres sans être vraiment sûr d'être bien accueilli à l'arrivée...Et tant d'autres plus ou moins légales. La mort de Lisa, ç'a été comme le lâcher d'ancre d'un navire gigantesque. Amarré solidement, refusant de bouger son sublime arrière train. "Et voilà, tout le monde descend, rendez moi vos passeports, vous n'en aurez plus besoin!" Il est resté là, a pris le Quotidien comme deuxième épouse, a eu avec elle deux enfants qu'on nomme communément Sarcasme et Ironie. Et puis un jour un piaf ébouriffé, tombé du nid, affamé et grelottant est venu comme par un fait exprès lui saboter l'amertume. Moi.
George, tu m'excuses si je flirte avec les clichés de toute sorte et le sentimentalisme dégoulinant. Mais vois-tu, même moi, ton meilleur disciple pour le titre de P(r)ince sans rire, j'ai du mal à pas rester là prostré à pleurer comme un con. Je t'aime. T'aimais. T'aime.
Et puis merde, je l'ai acheté, le sale cabot dont tu ne voulais pas à la maison. Il s'appelle George. Il te salue bien bas. Et révérence, mon capitaine."


La vitrine se brise en deux temps trois mouvements. Il faut dire que le combat brique contre glace n'a rien de très équitable. Paf boum badaboum, les trois hommes masqués entrent dans la boutique d'antiquités. Deux ont la grâce d'un cachalot inspiré, le troisième s'improvise Arsène Lupin ivre mort heureusement bourré (non ce n'est pas un jeu de mot, aujourd'hui je m'extasie juste sur les pléonasmes) d'autodérision.
Seulement voilà, ce que Lupin a oublié dans son verre de whisky c'est qu'il faut toujours, même si on est dans une situation urgence, faire appel à des collègues de confiance. Rox et Rouky (ou Flipper et...Willy?) tanguent, dévastent toute la déco, objets de valeur compris, et quand le propriétaire débarque d'un air hagard et que Léon enlève son foulard parce qu'il a un air de George (l'Irlandais, pas le chien) et que l'envie lui est venue de faire le salut militaire à visage découvert, ça joue de la gâchette à qui mieux mieux.
De la gâchette? Jarmush s'apprête à râler - il a tout de même précisé pas d'armes à feu, et là ça commence à tourner mal - mais une "abeille de cuivre chaud" le fauche au passage et paf! L'Américain.


La prison? Très très sympa, oui. Très sympa. Et même plutôt drôle quand on peut ricaner au nez des autorités qui croient l'enfermer pour un simple vol alors qu'il devrait avoir un dossier long comme le bras incluant drogues, vols plus graves, parfois blessures, etc, etc.
La blessure par balle? Moins sympathique, c'est sûr.
Mais encore moins sympathique, dans un autre genre, c'est la petite pimbêche qui lui fait face. Oh, ne vous méprenez pas, elle est très agréable à regarder. Et il a une certaine tendresse pour elle, la faute au paternel qui lui raconte ses gazouilleries en couche culotte depuis presque deux ans. Ses connaissances pointues en art, son certain talent pour la guitare, les quelques bouquins qu'il a lus, rien n'y fait. Il ne sait pas comment gérer une demoiselle s'il n'a pas la possibilité de la mettre dans son lit. Et en l'occurrence, ça semble compliqué. « Il viendra. » Voilà qu'elle relance la conversation. En quelle langue doit il lui dire? Il se sent aussi impuissant que s'il était enchaîné au sol, poignets et chevilles entravées. Pourtant, il ne porte même pas de menottes. « Il s'est remis à l'écriture, il dit que celui-ci sera une réussite. Il passe ses journées à l'écrire, il dort plus, d'ailleurs ça devient casse-couille la nuit, je t'explique pas. » Léon jure rarement depuis que George est mort. C'était une sorte de provocation entre eux. Maintenant, ça n'a plus du tout le même charme. Mais bon, là, il s'agit de se débarrasser de la jeune femme sans en avoir l'air. « T'as cru que j'étais ta psy, ou une assistante sociale ? Je m'en bats les couilles de tes problèmes de sommeil. » D'accord. Dans cinq secondes, il va la choper et la faire taire en faisant un truc parfaitement puéril du genre lui tirer les cheveux, la chatouiller ou l'embrasser. Cependant il y a des règles pour les visites en prison. Alors, il reste civilisé. « T'es vraiment désagréable comme nana, tu t'es pas faite sauter depuis combien de temps pour être aussi aigrie ? » Gnoui, bon, plus ou moins civilisé. D'autant qu'il parle plus pour lui même que pour Joan. Ca fait combien de temps qu'il n'a pas...? Il tente de faire le calcul mental. Interrompu par le langage fleuri de son interlocutrice. « Ta gueule. » Hum. Intéressant. Voyons voir, que j'essaye aussi? « Connasse. » Elle cloue la conversation d'un coup dans l'assiette qui fait pleuvoir les cookies sur Léon. En somme, c'est une vraie femme, et cette averse chocolatée indique le paradis.

Et c'est ainsi que Léon Jarmush fit la connaissance de Joan Gilliam.
Nettement moins poétique que "et c'est ainsi que je fit la connaissance du Petit Prince".
On fera avec.

Les connaissances en art de Léon sont illimitées. C'est donc un être très fin à ce niveau là. En revanche, niveau gastronomie, c'est un désastre sur pattes qui s'enfile tout et n'importe quoi sans se demander ce que c'est. / Il se damne pour n'importe quel jazz vocal des années 30, ainsi que pour le rock - tout ce qui date d'avant les années 80 en tout cas. / Il fume la pipe. C'est absurde. / Il possède un chien, un vieux chien rapé, alors qu'il n'aime pas ça. Oui, mais, question d'orgueil: depuis l'âge de neuf ans il tannait George pour en avoir un et même si entre temps il a cessé d'aimer ça, hé bien... / Il aime voler, dessiner (d'ailleurs il est très doué), Chagall, Magritte, Van Gogh etc. Il a une fascination qu'il ne s'explique pas pour la peinture religieuses catholiques. / S'il est très blasé comme garçon, il a un gros côté pince sans rire, pratique le sarcasme et l'ironie avec maestria, et invente des mots toutes les trente secondes. / Il sait faire des claquettes et refuse de dire d'où ça lui vient. / Il raconte souvent n'importe quoi, et c'est un foutu charmeur. / A quelqu'un qui ne le connaît pas, il peut paraître prétentieux. Au contraire, il ne le fait jamais, et pratique l'auto dérision implicite. To the happy few.

---

« someone like you »

PSEUDO/PRÉNOM ɕ Appo.
AVATAR ɕ Jon Kortajarena
COMMENTAIRE ɕ Je me trouve bien brave à suivre les filles où elles me demandent d'aller. N'empêche, ce forum est assez génial, et bon, Léon est un personnage que j'ai très envie de jouer. Bonjour! (ouais je suis merdique en matière de présentation)

JON.
Bienvenu et je te réserve le beau mâle.

Tu es bien brave.
Je suis contente qu'on retrouve ce lien, qu'on se retrouve sur un forum RP, et puis si tu veux qu'on change des choses à notre lien, CALL ME !
(et bienvenue!)

Bonjour et bienvenue.
Il est mignon ce petit gars là, dis donc.

Merci à vous! Et ça me fait très plaisir aussi, Chloé
Je salue vos choix d'avatars respectifs, au fait!

Bienvenue!

Merci beaucoup!

Bon, c'est un peu court mais j'espère que ça suffira - et par cela j'entends que je pense avoir fini ma fiche! (désolé j'ai un peu merdé au niveau des codes)

C'est très bien
Valideeeee !

Bienvenue.

C'est chouette que tu sois ici mon petit ! (j'arrive après que t'aies été validé, toutes mes excuses)